La Confédération appelée à agir
Les cantons alpins veulent réguler le loup

Les cantons alpins exhortent la Confédération à agir et à réguler activement les populations de loups. Un cadre doit selon eux être défini pour permettre une coexistence acceptable entre le loup, l’être humain et les animaux de rente dans l’espace alpin.
Publié: 20.09.2022 à 10:58 heures

Ces trois dernières années, le nombre de loups vivant en Suisse a doublé. «Cette année, les loups ont déjà attaqué un millier de moutons et de vaches dans les cantons de montagne du Valais, d’Uri, du Tessin, de Glaris et des Grisons», a indiqué mardi la Conférence gouvernementale des cantons alpins (CGCA).

En se basant sur une étude de l'Institut für Wildbiologie und Jagdwirtschaft, IWJ de l’Université de Vienne, la CGCA propose que le nombre de loups ou de meutes de loups soit surveillé et régulé activement, de manière similaire à ce qui se fait déjà avec succès pour les bouquetins. «Le recensement systématique des populations de loups en Suisse et les analyses sur leur évolution potentielle constituent la base d’une gestion durable du loup», a ajouté la CGCA.

Maintenir des populations de loups «convenables»

En se fondant sur cette base, la Confédération doit établir des planifications de mises à mort par canton afin de réduire les conflits avec les êtres humains et leurs animaux de rente. Il s'agit de maintenir les populations de loups à une taille «convenable», qui garantisse la survie du loup et soit acceptable pour la population concernée.

Le nombre de loups vivant en Suisse a doublé en trois ans (archives).
Photo: Dominic Favre

Une protection durable des troupeaux dans les alpages nécessite des directives claires sur les surfaces et pâturages qui peuvent être protégés au prix d’efforts raisonnables, poursuivent les cantons alpins. Ceux-ci ont rappelé que la protection des troupeaux entraîne des coûts financiers importants et impose des exigences élevées au personnel d’alpage.

«Les conditions du personnel d’alpage doivent être améliorées et les investissements consentis pour la protection des troupeaux doivent être pris en compte dans un système de contributions étendu. La Confédération doit donc aussi relever ses prestations de soutien», a précisé la CGCA.

(ATS)

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