La Confédération présente les derniers chiffres
Voici ce que gagnent les Suisses selon les domaines

Une enquête de la Confédération a publié les données concernant le salaire médian des Suisses par domaine et niveau hiérarchique dans l'entreprise. Malgré la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, les salaires n'ont que peu augmenté ces dernières années.
Publié: 19.03.2024 à 16:55 heures
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Dernière mise à jour: 19.03.2024 à 17:31 heures
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Sophie Reinhardt

En Suisse, le salaire des collègues et des amis est considéré comme un sujet tabou. Mais l'Office fédéral de la statistique (OFS) met fin au secret en publiant les données pour l'année 2022. Dans un nouveau rapport, il examine à la loupe les salaires des Suisses. Voici un résumé sous forme de graphiques.

En résumé

En 2022, le salaire médian d'un employé ou d'une employée pour un poste à 100% s'élevait à 6788 francs bruts par mois (calculé en douze mois de salaire). La moitié de la population gagnait donc plus, l'autre moitié moins. Les salaires n'ont donc que peu augmenté, malgré le renchérissement. En 2020, le salaire médian était inférieur de 123 francs.

En 2022, les salaires mensuels suisses varient entre les régions. Les cadres supérieurs gagnaient particulièrement bien dans la région de Zurich (11'758 francs) et dans l'arc lémanique (11'111 francs). Au Tessin, les postes de cadres supérieurs étaient rémunérés 8755 francs.

Le salaire médian en Suisse est de 6788 francs.
Photo: Shutterstock
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Les branches qui s'enrichissent

Les personnes les mieux payées étaient celles travaillant dans les technologies de l'information (9412 francs), l'industrie pharmaceutique (10'296 francs), les banques (10'491 francs) ou l'industrie du tabac (13'299 francs). Les employés de la vente (5095 francs), de la restauration (4601 francs) ou de l'hôtellerie (4572 francs) étaient les moins bien payés.

Les femmes toujours moins payées

Les femmes sont toujours payées en moyenne moins que les hommes, mais la différence n'est plus aussi importante qu'auparavant. L'écart salarial (médian) entre les femmes et les hommes était de 9,5% en 2022. En 2020, il était encore de 10,8%, et de 11,5% en 2018. Ces différences s'expliquent en partie par des profils d'emploi différents et par le secteur d'activité.

Plus le niveau hiérarchique du poste est élevé, plus l'écart salarial était important entre hommes et femmes. Ainsi, selon l'OFS, en 2022, les femmes occupant des postes à haute responsabilité touchaient 9565 francs par mois, contre 11'212 francs pour les hommes au même niveau.

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Par ailleurs, les femmes occupent toujours plus souvent des emplois moins bien rémunérés: pour les postes dont le salaire mensuel brut est inférieur à 4500 francs, la part des femmes était de 62,1%. En revanche, les trois quarts des emplois rémunérés à plus de 16'000 francs bruts par mois étaient occupés par des hommes.

Des efforts particuliers sont nécessaires pour revaloriser les métiers dits «féminins», par exemple par le biais de conventions collectives de travail prévoyant de bons salaires minimaux dans les crèches et les soins de longue durée, indique l'Union syndicale suisse (USS) dans un communiqué de presse.

Les bonus ont afflué en 2022

En 2022, un travailleur ou une travailleuse sur trois a reçu un bonus. La valeur des bonus annuels versés a augmenté en moyenne à 11'670 francs. Le montant des bonus variait nettement selon le secteur économique et les responsabilités dans l'entreprise. Les cadres supérieurs ont reçu en moyenne 4792 francs dans l'administration publique, 22'111 francs dans le commerce de détail, 47'097 francs dans l'industrie des machines, 146'100 francs dans les banques et 293'830 francs dans l'industrie du tabac.

Depuis 1994, l'enquête suisse sur la structure des salaires est réalisée tous les deux ans en octobre auprès des entreprises privées et publiques ainsi que des administrations.

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