La conseillère nationale tenait la corde
Isabelle Chappuis renonce à prendre la présidence du Béjart Ballet Lausanne

La conseillère nationale élue Isabelle Chappuis ne deviendra pas la présidente du Béjart Ballet Lausanne. La centriste a finalement renoncé, a appris Blick. Ce vendredi, la Vaudoise a répondu à nos questions.
Publié: 18.11.2023 à 06:02 heures
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Dernière mise à jour: 20.11.2023 à 11:18 heures

Ce ne sera finalement pas elle. Récemment élue au Conseil national, la Vaudoise Isabelle Chappuis renonce à prendre la présidence du Conseil de fondation du Béjart Ballet Lausanne (BBL), a appris Blick.

Selon nos informations, l'élue du Centre était pourtant en discussion très avancée avec la Ville et le BBL. Au point que le Conseil de fondation était prêt à lui dérouler le tapis rouge. Que s'est-il passé?

Une question de «temps et d'énergie»

Contactée, la directrice du Futures Lab de la Haute école de commerce de Lausanne (HEC) confirme ce vendredi soir. «J'ai en effet été impliquée dans le processus de recrutement pour la présidence du BBL (un processus qui a débuté avant mon élection), une opportunité prestigieuse et fascinante que j'ai sérieusement envisagée avec beaucoup d'enthousiasme, écrit-elle dans un SMS adressé à Blick. Les discussions avec la Ville et le BBL étaient très motivantes.»

Isabelle Chappuis s'est retirée «par crainte de ne pas avoir suffisamment de temps pour ce nouveau projet», confirme-t-elle à Blick.
Photo: KEYSTONE/DAVID BORRAT/LE CENTRE

Mais il y a un «mais». «Cependant, après mes premières réunions parlementaires à Berne, j'ai réalisé pleinement l'ampleur de l'engagement et de la responsabilité que cela impliquait. Il est crucial pour moi de garder un équilibre entre mes activités de professionnelle, mes nouvelles responsabilités de parlementaire et ma famille. Chacun de ces aspects est essentiel, et je veux m'assurer de leur dédier suffisamment de temps et d'énergie.»

«Processus parfaitement standard»

Conséquence? «J'ai pris la décision prudente de ne pas poursuivre le projet de présidence du BBL, afin de ne pas affecter la qualité de mon engagement dans ces rôles, et par crainte de ne pas avoir suffisamment de temps pour ce nouveau projet.»

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«Il n'y a aucun souci, ni de leur côté, ni du mien»
Isabelle Chappuis, conseillère nationale
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L'économiste promet par ailleurs qu'il n'y a pas d'eau dans le gaz. «Bien que j'aie retiré ma candidature avant la fin du processus, je continue et continuerai à suivre avec enthousiasme le BBL! Il s'agit là d'un processus parfaitement standard et il n'y a aucun souci, ni de leur côté, ni du mien.»

Contacté, le syndic de Lausanne, qui est également vice-président du conseil de fondation du BBL, Grégoire Junod n'a pas souhaité commenter. Pour lui, c'est à Isabelle Chappuis de s'exprimer sur sa décision.

Le poste est vacant depuis le départ de Solange Peters, annoncé le 31 août. La médecin-cheffe du service d'oncologie médicale du CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois) était en poste depuis juin 2018 et s'était retirée pour des raisons professionnelles.

Après l'audit de 2021

Pour mémoire, fin octobre 2021, un audit avait mis en évidence des problèmes au sein de la célèbre institution. Résultat, le Conseil de fondation avait revu la gouvernance du BBL, notamment en créant un poste de directeur général, occupé par Giancarlo Sergi depuis le 1er septembre 2022.

Ce dernier a pour mandat de gérer toute l'organisation. Mais aussi d'encadrer Gil Roman, le directeur artistique, à qui il a été reproché un tempérament colérique, parfois injurieux, rappelait l'ATS.

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