La culture et la vente, bientôt légales?
Un comité citoyen a lancé une initiative pour libéraliser le cannabis en Suisse

La possession, la culture et la vente de cannabis devraient être libéralisées en Suisse. Un comité citoyen a lancé une initiative populaire en ce sens, annonce mardi la Chancellerie fédérale. Le texte devra réunir au moins 100'000 paraphes d'ici le 30 octobre 2025.
Publié: 30.04.2024 à 11:14 heures
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Dernière mise à jour: 30.04.2024 à 11:47 heures

La Chancellerie fédérale a annoncé ce mardi qu'un comité citoyen avait lancé une initiative pour libéraliser le cannabis en Suisse: «La législation en matière de culture, de possession et d'usage personnel de cannabis relève de la Confédération. Les citoyens ayant 18 ans révolus peuvent cultiver et posséder du cannabis», précise le texte de l'initiative. La culture et la vente à des fins commerciales seraient autorisées. Les exploitations et les points de vente seraient soumis à licence et à des normes strictes de qualité et de sécurité.

L'initiative intitulée «Légaliser le cannabis: une chance pour l'économie, la santé et l'égalité» demande aussi que les revenus provenant de l'imposition des produits du cannabis soient attribués à la prévention sur les drogues.

Cann-L à Lausanne ravitaille 800 personnes en cannabis

Actuellement, des projets-pilotes de vente régulée sont en cours à Bâle, Zurich, Genève et à Berne.

La Suisse devrait libéraliser le cannabis. Un comité a lancé une initiative populaire (illustration).
Photo: Richard Vogel

À Lausanne, un autre projet baptisé Cann-L, s'adresse aux personnes majeures déjà consommatrices de cannabis. Il a atteint une population assez peu connue jusqu’ici, écrit la Ville de Lausanne mardi dans un communiqué. Parmi les 800 participants, 78% sont des hommes et près de 70% consomment du cannabis depuis plus de 10 ans, décrit-elle dans son bilan après quatre mois.

Leur moyenne d'âge est de 37 ans (18-80 ans). Un peu plus de la moitié en consomment quotidiennement ou presque. Par ailleurs, 330 personnes sont en attente d’inclusion. Et une trentaine d'intéressés prennent rendez-vous chaque semaine.

(ATS)

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