Le prix du scepticisme
Une manif anti-mesure à Berne coûte 200'000 francs à la Ville

Chaque manifestation non-autorisée contre les mesures Covid à Berne entraîne des frais de police entre 100'000 et 200'000 francs. Le coût des opérations pourrait être partiellement répercuté sur les manifestants.
Publié: 06.10.2021 à 10:53 heures
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Dernière mise à jour: 06.10.2021 à 11:15 heures


Les manifestations contre les mesures Covid sont devenues un rendez-vous du jeudi soir. Des rendez-vous coûteux pour la Vilel de berne, qui doit débourser entre 100'000 à 200'000 francs à chaque soir pour le déploiement des forces de sécurité. Le coût pourrait toutefois être partiellement reporté sur les manifestants eux-mêmes.

Cette possibilité est prévue dans la nouvelle loi sur la police cantonale, en vigueur depuis juin 2020, a indiqué le directeur cantonal de la sécurité Philippe Müller (PLR) mardi soir sur la chaîne locale TeleBärn. Le Tribunal fédéral a déclaré cet article recevable.

La Bundesplatz bouclée par un important contingent de police; une situation fréquente en ville de Berne ces dernières semaines.

Ainsi, les communes peuvent facturer à l'organisateur et aux manifestants violents des frais allant jusqu'à 10'000 francs suisses, voire 30'000 francs dans des cas particulièrement graves. Les conditions de la répercussion des coûts sont remplies dans le cas des récentes manifestations de jeudi, a assuré Philippe Müller. La balle est maintenant dans le camp de la Ville.

Un large contingent à chaque fois

Afin de garantir la sécurité publique, la police bernoise dispose toujours d'un important contingent en service. Selon Philippe Müller, des centaines de policiers sont en service. A plusieurs reprises, la plupart des veilles du canton ont dû être annulées afin de garantir un effectif suffisant à Berne. Selon Philippe Müller, le canton envisage maintenant de demander au concordat policier de la Suisse du Nord-Ouest des renforts pour les futures manifestations.

Des centaines d'opposants aux mesures Covid se réunissent à Berne chaque jeudi soir depuis plusieurs semaines. À une exception près, les dernières manifestations étaient toutes non autorisées. Des violences ont éclaté à plusieurs reprises, provoquant la réaction de la police qui a parfois fait usage de ses canons à eau, balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes.

(gbl/ats/chj)

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