Le père aurait-il tué ses filles et sa femme?
Des impacts de balles constatés sur les corps de la famille d'Yverdon-les-Bains

Les premiers éléments de l'enquête sur le drame d'Yverdon-les-Bains mènent à la piste d'un drame familial. Des impacts de balles ont été constatés sur les corps et une arme à feu a été retrouvée près du père, indique un communiqué de la police vaudoise ce samedi.
Publié: 11.03.2023 à 16:00 heures
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Dernière mise à jour: 11.03.2023 à 16:52 heures
Thibaud Mabut

L'incendie d'Yverdon-les-Bains survenu jeudi prend une nouvelle tournure. Les investigations et l’examen médico-légal des victimes conduisent la procureure en charge de l’instruction pénale à privilégier l’hypothèse d’un drame familial qui se serait produit à huis clos, a indiqué samedi la police cantonale vaudoise dans un communiqué.

Tous les corps présentent des impacts de balles

On pensait jusqu'alors que c'est l'incendie qui avait causé la mort des cinq victimes retrouvées dans les décombres, mais la police a une autre hypothèse après «deux jours d’investigations intenses». Le père pourrait être à l'origine du drame et pourrait s'être donné la mort.

Les cinq corps ont été formellement identifiés comme étant bien les membres de la même famille composée de trois fillettes de 5, 9 et 13 ans, de leur maman de 40 ans et du père âgé de 45 ans. Mais une arme à feu a été retrouvée près de ce dernier et les corps présentent tous des impacts consécutifs de balles pouvant conduire à un décès. Pour l'instant, rien ne laisse à penser qu'un tiers serait intervenu.

L'incendie d'Yverdon-les-Bains est maintenant considéré comme un probable drame familial par la police.
Photo: KEYSTONE

Il aurait utilisé de l'essence pour créer l'incendie

Autre élément déterminant révélé par l'enquête: l'incendie a été aggravé par une grande quantité d’accélérant, potentiellement de l’essence, ce qui explique l’ampleur des dégâts dans le bâtiment.

Malgré ces nouvelles découvertes, la police précise que l’origine de l’incendie n’est pas encore formellement établie et que les investigations se poursuivent avec l’appui des experts en incendie de l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne.

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