Le président de GastroSuisse
Casimir Platzer révèle qu'il n'est pas vacciné

Le patron de GastroSuisse, Casimir Platzer, est à la tête du combat contre l'extension du pass sanitaire obligatoire dans les restaurants. Il admet à présent qu'il n'a lui-même pas reçu le vaccin.
Publié: 08.09.2021 à 12:39 heures
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Dernière mise à jour: 08.09.2021 à 12:41 heures

Son rejet tonitruant du certificat Covid apparaît soudain sous un jour complètement différent. Le président de GastroSuisse Casimir Platzer avoue en effet dans une interview à «24 heures» qu’il n’a pas encore reçu le vaccin contre le Covid-19 «pour des raisons personnelles».

Le grand patron de la restauration suisse est l’un des critiques les plus virulents du Conseil fédéral. Il s’exprime généralement avant même que le gouvernement n’annonce de nouvelles mesures. Cette fois-ci n’a pas fait exception. Dans l’interview parue hier, il met en garde contre une extension du certificat Covid, sur laquelle le Conseil fédéral devrait se prononcer aujourd’hui. «Aujourd’hui, on a l’impression que les autorités veulent enlever aux non-vaccinés tout ce qui leur apporte un peu de plaisir, le cinéma, le théâtre ou le fitness.»

Il craint une perte de ventes

Casimir Platzer craint pour l’avenir des restaurants et des bars. «Vu que 45% environ de la population n’est pas vaccinée, ça va diminuer la clientèle, c’est évident», explique-il. Il contraste la situation en Suisse avec celle en France et en Italie, deux pays qui ont déjà étendu l’obligation du certificat et qui observent déjà une baisse de la fréquentation de ces lieux. «Copier nos voisins n’est pas toujours une bonne idée. Souvenez-vous des stations de ski, assène-t-il. La Suisse doit suivre sa propre voie et introduire des mesures proportionnées qui ont vraiment de l’effet.»

Le patron de Gastro, Casimir Platzer, n'est pas vacciné.
Photo: Keystone

Le président de GastroSuisse fait déjà l’objet de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. Le chef du groupe parlementaire du PS Roger Nordmann ne mâche pas ses mots sur Twitter:

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Ce que Casimir Platzer refuse avant tout, c’est «que les autorités utilisent la restauration pour augmenter le taux de vaccination.» Il estime toutefois que la décision concernant le certificat devrait être traitée au cas par cas: «Les restaurants qui le souhaitent pourraient introduire le certificat Covid avec en échange la possibilité d’étendre leurs capacités et la fin du port du masque.» Les autres devraient tout simplement continuer à se conformer aux règles existantes.

(til/chf)

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