On se remet à peine de la pandémie de coronavirus qu'un nouveau variant du virus se répand. Il y en a même deux: Eris et Pirola. Nombreux sont ceux qui se demandent si le vaccin actuel est aussi et toujours efficace contre ces deux nouvelles formes de maladie.
Faut-il se prémunir contre une nouvelle vague de contagion? Faut-il à nouveau se faire vacciner? Le vice-président et responsable de la région Europe-Moyen-Orient-Afrique pour Moderna, Dan Staner, répond aux inquiétudes.
Un nouveau vaccin efficace contre les variants Eris et Pirola?
«Les deux variants du virus ont attiré l'attention de l'OMS parce qu'ils sont peut-être plus contagieux que les variants précédents», explique Dan Staner. Avec ces deux principaux vaccins à ARNm, le fabricant de vaccins américain, partenaire de la société suisse Lonza, s'est notamment fait connaître pendant la pandémie.
Aujourd'hui, une nouvelle version du vaccin sera bientôt mise sur le marché, annonce l'expert dans un entretien avec Blick. «Nous livrerons notre vaccin adapté en Suisse dans deux ou trois semaines.» Il s'agit d'un tout nouveau vaccin qui agit également contre les deux nouveaux variants. Moderna est à cet égard la seule entreprise à disposer des données cliniques nécessaires pour prouver l'efficacité de son vaccin contre Pirola et Eris, se réjouit Dan Staner.
Cela signifie-t-il que nous devons tous nous faire piquer à nouveau? «C'est à chacun de décider pour lui-même», affirme le vice-président. Moderna soutient à cet égard les directives de la Confédération: Il est recommandé aux personnes de plus de 65 ans ou ayant des antécédents médicaux de se refaire vacciner.
Une vaccination par an
Dan Staner lui-même s'est fait vacciner pour la dernière fois en novembre 2022. En octobre, il décide de se faire vacciner à nouveau avec le vaccin adapté. «Je le fais désormais une fois par an, comme pour la vaccination contre la grippe», explique-t-il. Il part donc du principe que le vaccin Covid ne disparaîtra pas complètement du marché. Ce qui est aussi dans l'intérêt de Moderna. Il a également toujours un masque sur lui, qu'il décide de porter ou non selon la situation. «En attendant mon rappel de vaccin, je le porte lorsque je prends l'avion.»
Et pour cause, certaines personnes ont ramené le virus en souvenir des vacances d'été. Mais la saison estivale semble plus ou moins appartenir au passé, l'hiver approchant. Le nombre de contaminations devrait donc à nouveau augmenter.
En effet, en hiver, les gens passent plus de temps à l'intérieur, dans des pièces fermées, où le Covid peut continuer à se propager allègrement. «Le virus ne dort pas», insiste l'expert.
Il ne s'attend toutefois pas à ce que les hospitalisations dues au virus augmentent de manière dramatique en Suisse. Certes, dans d'autres pays, ce nombre prend déjà l'ascenseur. Mais «la Suisse a pris toutes les mesures nécessaires», affirme Dan Staner.
Lonza reste-t-elle un partenaire important?
Dans notre pays, l'entreprise américaine travaille en collaboration avec Lonza. L'entreprise pharmaceutique valaisanne fournit le principe actif du vaccin. «Lonza est l'un de nos partenaires clés depuis le premier jour», explique-t-il.
En parallèle, Moderna a de grands projets. L'entreprise veut lancer 15 nouveaux produits sur le marché au cours des cinq prochaines années. Tous les vaccins et médicaments sont basés sur l'ARNm. «Cela offre des avantages essentiels pour notre succès», explique Dan Staner. Un traitement contre le cancer du poumon en fait également partie.