Les activistes climatiques doivent payer
L'UDC a déposé son initiative contre les «casseurs»

Les Jeunes UDC du canton de Zurich ont déposé lundi 7151 signatures pour leur initiative contre les «casseurs». L'initiative demande que les manifestants assument la facture des interventions policières et des dommages causés.
Publié: 21.11.2022 à 13:17 heures
Sara Belgeri

Pour que l'initiative soit soumise au peuple, 6000 signatures valables sont nécessaires. Le canton va maintenant examiner les signatures déposées et décider ensuite si l'initiative a abouti.

Avec son initiative, la Jeune UDC zurichoise ne vise pas seulement les casseurs du 1er mai et les squatters, mais aussi explicitement les activistes climatiques qui se sont collés à plusieurs reprises dans les rues de Zurich — parmi d'autres villes du pays — depuis quelques mois.

«Critical Mass» et extrémistes de droite également visés

Ces actions constituent une contrainte pour les automobilistes et les usagers des transports publics, mais sont également dangereuses pour les véhicules d'intervention, justifie le parti dans un communiqué lundi. Les Jeunes UDC visent aussi la «Critical Mass», cette action mensuelle des pro-vélos, ainsi que les extrémistes de droite.

Activistes climatiques, militants pro-vélos ou extrémistes de tous genres sont dans le viseur de la relève de l'UDC.
Photo: Renovate Switzerland

Jusqu'à présent, ce sont les corps de police cantonaux qui décident, à leur guise, s'ils veulent facturer ou non leurs services aux personnes concernées. Elles «peuvent» le faire, selon la formulation de la loi cantonale.

Le Grand Conseil s'oppose à l'initiative

C'est là l'enjeu du texte des Jeunes UDC: ils aimeraient que la loi soit reformulée en «doit». Camille Lothe, présidente du parti dans la ville de Zurich, estime qu'il n'est pas normal que la facture soit in fine reportée sur le contribuable.

Ce thème n'est pas une nouveauté dans le débat public: le Parlement cantonal s'en était déjà emparé. L'an dernier, le PLR voulait envoyer aux manifestants ou aux squatteurs la facture des interventions policières et des dégâts relatifs.

Mais le législatif cantonal, dominé par la gauche et les verts, n'avaient rien voulu savoir de ce texte, une «initiative marketing» de la part de la droite, qui est de plus difficile à mettre en oeuvre. Le Conseil d'Etat s'est également prononcé contre une modification de loi, estimant la réglementation actuelle suffisante.

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