L'expérience d'un journaliste de Blick avec les CFF
Il achète son billet de train cinq secondes trop tard? 115 francs d'amende!

Dans les trains CFF, si l'on tombe sur le mauvais contrôleur au mauvais moment, on n'a pas de chance. C'est ce qui est arrivé à un journaliste de Blick, dont nous vous racontons l'expérience.
Publié: 04.03.2023 à 13:27 heures
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Dernière mise à jour: 04.03.2023 à 14:50 heures
Nicola Imfeld

A Bâle et Lucerne, le carnaval est terminé. Cette année, je n'y ai pas participé, mais mon collègue Dani y était.

Celui-ci s'est rendu au carnaval de la ville des lumières un samedi après-midi. Après avoir festoyé comme il se doit, il en a eu assez et a décidé de rentrer à Zurich. Il devait faire vite pour avoir son train et a donc sprinté. Peu avant le départ, il monte dans le wagon, sort son téléphone portable et achète un billet. Le train se met en marche. «Je l'ai échappé belle», se dit Dani. Il se trompait.

115 francs d'amende pour cinq secondes de retard

Un quart d'heure plus tard, le contrôleur apparaît: «Billet s'il vous plaît!» Dani montre le code QR sur son téléphone portable. Le contrôleur scanne – mais ne bouge pas. «Ça fera 115 francs.»

Les CFF soulignent à chaque occasion qu'ils sont en principe conciliants.
Photo: Keystone
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«Pardon?» Dani ne comprend pas ce qu'il se passe. Le contrôleur reste impassible: «Vous avez pris le billet trop tard.» Le passager reste calme. «En retard de combien?», demande-t-il. «De l'ordre de quelques secondes», répond le contrôleur. Mon collègue en appelle alors au bon sens de son interlocuteur. «Vous pouvez bien voir que j'ai acheté un billet il y a quinze minutes et que je ne voulais en aucun cas faire le passager clandestin.»

L'homme, agacé, lui montre son smartphone. «Signez ici.» Dani griffonne sa signature et note le numéro personnel du contrôleur.

Un appel salvateur

Deux jours plus tard, mon collègue s'assoit et écrit un long e-mail au service clientèle des CFF. Il décrit la situation et se dit déçu du manque de complaisance du contrôleur, en demandant une réponse.

Une semaine s'écoule. Dani n'a pas reçu de réponse des CFF. Celui-ci décide donc d'appeler l'entreprise ferroviaire. Et a de la chance: une femme écoute patiemment son cas. Elle consulte le dossier: «Vous avez pris le billet cinq secondes après le départ», lui dit-elle.

Cinq secondes! Bien sûr, les CFF sont conciliants dans de tels cas, lui explique son interlocutrice, qui s'excuse de cette situation et annule l'amende. Tout est bien qui finit bien? C'est peut-être le cas pour Dani, mais pas forcément pour les autres passagers qui auraient vécu une expérience similaire. La leçon? En cas de désaccord avec une amende, il peut valoir la peine d'appeler les CFF.

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