Marie-France Roth Pasquier sur Le Centre
«Au Centre, nous savons construire des ponts»

À l'approche des élections fédérales du 22 octobre, Blick sonde l'âme des cinq plus grands partis de Suisse. La Fribourgeoise Marie-France Roth Pasquier, membre de la présidence du Centre, est la troisième à vulgariser l'essence même de sa famille politique. Interview.
Publié: 18.10.2023 à 06:05 heures
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Dernière mise à jour: 18.10.2023 à 13:01 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Le dimanche 22 octobre approche! Les électrices et électeurs n’ont plus qu’une poignée de jours pour décider qui ils enverront au Conseil national et au Conseil des États. Alors que les enjeux et thématiques politiques sont souvent — très — techniques, Blick a voulu revenir aux fondamentaux: l’Union démocratique du centre (UDC), le Parti libéral-radical (PLR), le Centre, le Parti socialiste et les Vert-e-s, c’est quoi?

En quelques mots, qu’est-ce qui différencie telle ou telle formation des autres? À quoi ressemble la société idéale de ce parti de gauche ou de droite? Que changerait immédiatement ce dernier s’il en avait le pouvoir (magique)? La conseillère nationale sortante Marie-France Roth Pasquier, membre de la présidence du Centre, a répondu à ces grandes questions dans les bureaux de Blick. La Fribourgeoise est la troisième — après Céline Amaudruz et Philippe Nantermod — à se plier à l’exercice. Interview.

C’est quoi, le rêve du Centre?
Notre rêve, c'est que la responsabilité sociale soit au cœur de l'action politique. En clair: une société solidaire des générations futures. Nous avons beaucoup mis l'accent là-dessus lors de notre travail parlementaire. Notamment sur l'AVS, la LPP et aussi sur l'imposition des couples mariés.

Marie-France Roth Pasquier, conseillère nationale fribourgeoise et membre de la présidence du Centre.
Photo: Keystone
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À quoi ressemble votre société idéale?
Une société dans laquelle il y a une économie forte au service de l'être humain, et pas le contraire. Et, surtout, une société dans laquelle il y a du dialogue. Aujourd'hui, le débat est très polarisé. C'est regrettable. La gauche et la droite menacent de plus en plus souvent de lancer des référendums avant même la fin des débats au Parlement. Il faut revenir à un idéal de compromis, de consensus. C'est ce que nous essayons de faire sous la Coupole: avancer en trouvant des solutions hors des idéologies.

Si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous immédiatement?
Au niveau international, j'arrêterais la guerre partout où elle existe. En Ukraine, en Israël… Toujours de manière globale, j'aimerais qu'on arrive aussi à agir de façon beaucoup plus concrète pour l'environnement. Il y a urgence! Concernant notre pays, la Suisse, je pense à la problématique très concrète des primes d'assurance maladie qui ne cessent d'augmenter. C'est cela que je réglerais d'un coup de baguette magique. C'est d'ailleurs là-dessus que veut agir notre initiative pour baisser les coûts de la santé.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres partis?
Notre capacité à dialoguer, écouter et trouver des consensus. Sans critiquer aucun parti, il y a parfois des propositions tellement extrêmes de part et d'autre qu'on sait d'entrée qu'elles n'ont aucune chance. Nous, nous savons construire des ponts.

Pourquoi faudrait-il vous croire?
Tout le monde va vous dire la même chose (rires)! Plus sérieusement, parce que Le Centre parvient à trouver des majorités. Cela signifie que nous faisons avancer concrètement les choses. On ne le dit pas assez, mais beaucoup de propositions politiques récentes viennent du Centre.

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