Nouvelle proposition
Seul un oui est un oui en matière de viol? Pas pour tous les parlementaires

Le Parlement s'écharpe encore sur la redéfinition juridique du viol. Le Conseil des Etats ne veut pas se fonder sur la notion de consentement. Celui-ci émet une nouvelle proposition, toujours basée sur le refus, mais qui prendrait en compte l'état de sidération.
Publié: 07.03.2023 à 10:44 heures

La redéfinition du viol divise toujours le Parlement. Contrairement au National, le Conseil des Etats ne veut pas se fonder sur la notion de consentement. Il propose une nouvelle formulation. Basée sur le refus, elle prend en compte l'état de sidération.

Une définition du viol dépassée

La définition actuelle du viol est dépassée. Une révision est incontestée. Les Chambres n'arrivent toutefois pas à s'accorder sur son ampleur. Les sénateurs ont d'abord plaidé pour se baser sur un refus, soit la solution «non, c'est non». Les députés ont eux privilégié l'option du consentement, «seul un oui est un oui».

Mardi, les sénateurs ont tacitement adopté une troisième formulation. Basée sur le refus, elle mentionne aussi explicitement l'état de sidération. «Cette solution couvre la situation où le refus ne peut être exprimé. Elle permettrait de sortir de l'impasse juridique et politique», a plaidé Carlo Sommaruga (PS/GE) pour la commission.

Les sénateurs proposent une nouvelle redéfinition du viol qui inclut l'état de sidération.
Photo: ANTHONY ANEX

(ATS)

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