«Pas de 'ça' au gouvernement»
Ueli Maurer explique (et assume) sa provocation

Ueli Maurer s'est expliqué samedi à Lucerne sur sa récente déclaration polémique. Le conseiller fédéral démissionnaire avait dit que cela lui était égal si un homme ou une femme lui succédait, «à condition que ce ne soit pas un 'ça'». Voici comment il se justifie.
Publié: 23.10.2022 à 15:45 heures
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Dernière mise à jour: 23.10.2022 à 16:13 heures
Aline Leutwiler

La polémique a fait rage tout le mois d'octobre de l'autre côté de la Sarine. Lors de l'annonce de son départ, le conseiller fédéral Ueli Maurer avait déclaré que cela lui était égal si une femme ou un homme lui succédait au gouvernement. «À condition que ce ne soit pas un 'ça'», avait osé le Zurichois en conférence de presse.

La réaction avait été immédiate de la part de la communauté LGBTQIA+, directement visée. Le «Réseau transgenre» avait exigé des excuses de la part du ministre démissionnaire. Il ne les obtiendra pas, a assuré le ministre des Finances de 71 ans, samedi à Reussbühl (LU) à l'occasion du congrès du parti.

«Décadence de la société»

Selon Ueli Maurer, le «test» a fonctionné: le fait qu'un petit mot ait engendré une telle polémique prouve la «décadence de la société». Le Zurichois assure qu'il n'a cure du genre d'une personne. Mais, selon lui, la colère des «indignés permanents» prouve qu'ils ne se soucient pas des vrais problèmes, comme les enfants qui meurent de faim chaque jour ou la guerre en Ukraine.

Ueli Maurer a réussi son coup: sa déclaration a irrité la communauté LGBTQIA+, comme il le souhaitait.
Photo: keystone-sda.ch

Selon ses propres dires, outre l'immigration, la «culture du woke» est le plus grand danger. «On se précipite sur des détails au lieu de s'occuper des grands problèmes», assène Ueli Maurer.

À l'occasion de l'assemblée des délégués de son parti, le septuagénaire a relevé que la Suisse se trouvait dans une excellente situation «parce qu'elle a conservé son indépendance grâce à l'UDC». Il a invité à répandre le virus de l'UDC, «qui rend heureux et ne nécessite ni vaccin, ni masques».

De son côté, le président du parti, Marco Chiesa, s'en est pris à «la politique rose-verte». Et a appelé à la mobilisation face au contre-projet à l'initiative des glaciers.

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