Au bar, au stade et à l'hôpital
«Le certificat Covid n'est qu'un petit obstacle à la liberté»

Gastrosuisse s'oppose au certificat Covid. Pourtant, de nombreux bars, clubs de football et hôpitaux montrent que dans la pratique, son application se fait sans trop de problèmes après une courte période d'adaptation. Le «business as usual» reprend.
Publié: 01.09.2021 à 09:42 heures
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Dernière mise à jour: 01.09.2021 à 09:59 heures
Benjamin Fisch, Michael Sahli, Sven Ziegler, Jocelyn Daloz (adaptation)

Si les projets du Conseil fédéral se concrétisent, le certificat Covid pourrait être obligatoire à l'avenir dans de nombreux espaces publics fermés. La décision en indigne plus d'un, à commencer par Casimir Platzer, le président de l'organisation professionnelle Gastrosuisse. Ce dernier parle de «fracture de la société». Critiqué au sein de sa branche, et alors qu'il persiste et signe, de nombreux restaurateurs ont pourtant déjà sauté le pas.

Les bars sont satisfaits

Le bar Olé Olé de la Langstrasse de Zurich a d'ores et déjà instauré la règle selon laquelle les visiteurs doivent être soit vaccinés, soit guéris, soit testés. La directrice Elena Nierlich en est persuadée: «Le certificat n'est qu'un petit obstacle à la liberté». Elle explique que le bar a décidé très tôt d'introduire une exigence de certificat. «À l'intérieur, la plupart des restrictions tombent. C'est un grand bol d'air pour nous et nos invités.»

Le «Renée Bar» de Bâle est également satisfait après l'introduction du certificat obligatoire. Le directeur général Patrick Wermelinger affirme qu'ils ne doivent plus «jouer à la police» en permanence et peuvent à nouveau s'occuper davantage de leurs clients. «Nous constatons que de plus en plus de personnes possèdent un certificat. La vie revient dans notre pub. Nous avons fait un grand pas en avant.»

Pour Elena Nierlich, du bar Olé Olé, «le certificat est un petit obstacle à la liberté».
Photo: Zvg
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Le pass sanitaire à l'hôpital

De fait, le certificat est une réalité dans de nombreux lieux publics. À l'hôpital cantonal de Thurgovie, un certificat obligatoire pour les visiteurs est en vigueur depuis lundi. L'hôpital nous écrit que cette obligation est conforme à l'orientation du Conseil fédéral. Les premières heures du lundi ont montré que l'accès contrôlé a été bien accueilli dans l'ensemble. «Fondamentalement, l'humeur est positive et les personnes qui entrent voient que cette mesure peut offrir plus de sécurité», indique l'hôpital.

Les visiteurs de l'hôpital cantonal de Bâle-Ville ne sont également autorisés à entrer que sur présentation d'un certificat. Le porte-parole des médias, Nicolas Drechsler, indique que certains visiteurs n'ont pas accepté l'exigence du certificat au début. «Nous faisons aussi des exceptions. Par exemple, si un patient urgent arrive avec des accompagnants à 3 heures du matin, nous ne faisons qu'un test rapide.» Dans l'ensemble, cependant, l'obligation est désormais bien acceptée.

Le certificat fonctionne bien pour les grands événements

De plus en plus d'hôpitaux y sont favorables, déclare Ronald Alder de l'Association des hôpitaux de Zurich. «D'une part, le certificat obligatoire des visiteurs permet de garantir la sécurité des patients. D'autre part, les visites sont tout aussi importantes pour le rétablissement d'un patient. Mais si nous devons faire la part des choses, la sécurité immédiate du patient passe avant tout.»

C'est pourquoi l'association accueillerait favorablement une obligation décrétée officiellement, alors que les unités de soins intensifs sont à nouveau pleines. «Le certificat obligatoire pourrait constituer une motivation supplémentaire pour se faire vacciner», déclare Ronald Alder.

Au stade aussi

Lors de grands événements comme les matchs de football, le certificat Covid est déjà obligatoire depuis plusieurs semaines. Aujourd'hui, il est possible de faire vérifier le certificat à l'avance afin d'éviter que les visiteurs ne s'entassent pas au poste de contrôle le jour du match. Dans l'ensemble, le certificat a été bien accueilli et les inquiétudes des fans ont été dissipées.

Remo Meister, du FC Bâle, explique que les contrôles se déroulent généralement sans problème. «Il y a bien quelques situations particulières, comme lorsque le soleil brille et que le code sur l'écran du téléphone est à peine lisible, mais c'est tout.» Au début, il régnait encore une certaine confusion, par exemple parce que les gens se présentaient avec leur carnet de vaccination. «Nous avons appris que nous devons fournir des informations plus précises».

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