Pour la Verte Meret Schneider, X (anciennement Twitter), c'est fini. Et pour de bon! Le profil de la conseillère nationale est bloqué depuis mardi. Celle-ci aurait mis en ligne une publication qui n'a pas échappé aux radars du réseau social.
Dans ce tweet, devenu entre-temps introuvable, l'élue n'y est pas allée avec le dos de la cuillère: «Écris maintenant dans la section commentaires en disant pourquoi le populisme est vraiment la dernière chose à faire et pourquoi on devrait pendre ces politiciens surpayés! (ne pas oublier les majuscules) #populisme.»
Meret Schneider s'exprimait en réponse à un article de «20Minuten», dans lequel on apprenait que les Suisses sont particulièrement agacés par le populisme et la polarisation de la scène politique.
Un tweet satirique, qui se voulait non violent
Il n'en fallait pas moins au conseiller national UDC Andreas Glarner pour sortir de ses gonds et réagir au dit tweet: «Si cela n'a pas de conséquences...», avait-il commenté. «Après cela, j'ai reçu des insultes et des menaces de violence», raconte Meret Schneider, qui se défend en expliquant qu'elle n'avait en aucun cas voulu inciter à la violence, et qu'elle avait simplement publié un tweet qui se voulait satirique.
Qu'importe, la sentence est vite tombée et son profil a été bloqué. Le réseau social aurait même fait savoir à l'élue écologiste qu'il s'agissait d'une décision irrévocable, en raison d'une violation des règles d'utilisation de la plateforme, notamment concernant l'incitation à la haine et à la violence.
«C'est dommage, j'aimais beaucoup Twitter et j'y ai rencontré des gens formidables», a regretté l'élue.
Une habituée des dérapages sur X
Ce n'est pas la première fois que Meret Schneider rencontre des problèmes à la suite de propos tenus sur le réseau social d'Elon Musk. Au printemps, elle avait déjà été dénoncée par l'opposant aux mesures Covid Nicolas Rimoldi.
Ce dernier avait suggéré que le port d'armes soit autorisé pour l'autodéfense, mais sous conditions. Meret Schneider avait alors lancé: «Ah quoi, en cas de légitime défense, je poignarde aussi Nicolas Rimoldi avec un couteau de poche!»
Le Ministère public avait toutefois renoncé à ouvrir une procédure contre elle, jugeant le tweet simplement mal rédigé, mais sans menace envers la personne visée.