Plus d'une centaine renonce à l'offre
La nouvelle formule des cartes journalières fait pester les communes

Dès le 1er janvier 2024, un nouveau système de cartes journalières pour les communes sera mis en place par l'Alliance SwissPass. Le changement déplaît et nombre d'entre elles décident d'y renoncer.
Publié: 12.12.2023 à 20:36 heures
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Dernière mise à jour: 13.12.2023 à 09:12 heures
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Tiffany TerreauxJournaliste Blick

Aigle, Payerne ou encore Leysin renoncent aux cartes journalières CFF. Les habitants ne pourront plus s'en procurer au guichet communal. La raison? Le changement de formule «cartes journalières dégriffées communes», qui entre en vigueur dès janvier 2024, n'a pas du tout rencontré le succès escompté, comme nous l'indiquent nos confrères du groupe ESH Médias. La prévente a commencé ce lundi et plus d'une centaine de communes se sont rétractées.

L'Alliance SwissPass, à l'origine du projet, propose le concept suivant: à la place d'un quota quotidien géré par chaque commune, 3'500 billets par jour seront désormais disponibles pour l'ensemble du pays. La vente n'est, en principe, plus limitée aux seuls habitants de ces agglomérations. Quant au nombre de cartes disponibles par date, vous pouvez consulter le site Alliance SwissPass.

Une série de mauvaises nouvelles

Si la sauce ne prend pas, c'est aussi parce que les prix vont grimper dans la plupart des cas. Initialement, ces fameux sésames étaient vendus entre 40 et 50 francs selon les communes. Le prix restait identique, qu'on soit en possession ou non d'un demi-tarif et que l'on achète son billet la veille ou un mois à l'avance, à quelques exceptions près.

À la place d'un quota quotidien géré par chaque commune, 3'500 billets par jour seront désormais disponibles pour l'ensemble du pays.
Photo: KEYSTONE

Désormais, les détenteurs du demi-tarif, pour autant qu'ils s'y prennent au moins dix jours à l'avance, peuvent obtenir leur ticket pour 39 francs. Sans abo, les prix grimpent à 52 francs. Si vous vous y prenez à la der — soit moins de dix jours avant le départ — vous débourserez 59 francs (avec demi-tarif) et 88 francs (sans).

Contrairement à l'ancienne formule, les titres deviennent nominatifs, autrement dit non transmissibles. L'article de «La Côte» précise également que les réservations et la vente en ligne ne seront plus possibles, les points de vente auront uniquement lieu au guichet des villes et villages (ou dans certains cas aux offices du tourisme) qui adhèrent à ce nouveau système.

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Un accueil mi-figue mi-raisin

Tout ce remue-ménage fait grogner de nombreuses municipalités. Dans le canton de Vaud, Aigle renonce en raison de la hausse des prix. Le syndic, Grégory Devaud, affirme que les billets dégriffés CFF présentent des avantages bien supérieurs pour voyager. Dans la liste des réfractaires, on compte aussi Leysin et Payerne qui tiennent les mêmes arguments.

Les premiers punis par ces décisions sont les personnes non connectées, la plupart étant des aînés. Il s'agit d'ailleurs d'un argument prôné par l'Alliance SwissPass, soulignant que les billets dégriffés sont uniquement accessibles en ligne et que «la vente physique est une exclusivité des communes».

Mais comme pour tout, si certains font grise mine, d'autres y voient une opportunité. C'est le cas de Givrins, un village situé sur la Côte vaudoise. Un de ses municipaux, Cédric Nardone, est enchanté par ce nouveau processus, puisque dorénavant la commune ne porte plus de risque commercial. Seul l'argent des billets vendus est reversé à l'Alliance.

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