L'activiste du climat Max Voegtli, porte-parole de «Renovate Switzerland», a été condamné mardi à une peine pécuniaire avec sursis par le tribunal de district de Zurich. Il a été reconnu coupable de contrainte et de dommages à la propriété pour s'être collé les mains sur la chaussée et sur le cadre d'un tableau au Kunsthaus.
Le prévenu écope d'une peine pécuniaire avec sursis de 60 jours-amende à 30 francs (1800 francs). L'accusé s'est présenté sans avocat à l'audience.
«C'est nécessaire»
Pour sa défense, Max Voegtli a cité les inondations, les incendies de forêt et les records de chaleur des mois précédents liés, selon lui, au réchauffement climatique. Il n'avait jamais enfreint les règles auparavant, mais maintenant, c'est nécessaire, a-t-il dit.
Selon l'acte d'accusation, le prévenu âgé de 30 ans et d'autres activistes ont collé leurs mains sur la route à cinq voies de l'Utoquai à Zurich, le 14 octobre 2022. L'action a provoqué des embouteillages.
Action au Kunsthaus
Un mois plus tôt, le 11 septembre 2022, l'accusé et un autre activiste ont collé leurs mains sur le cadre en bois du tableau «Alpweiden» de Giovanni Segantini exposé au Kunsthaus à Zurich. Le cadre a subi des dommages estimés à 2100 francs.
Pour ces deux actions, le Ministère public a condamné l'activiste par ordonnance pénale à une peine pécuniaire avec sursis de 60 jours-amende à 30 francs. Max Voegtli n'a pas accepté cette condamnation et l'affaire a été portée devant le tribunal de district de Zurich.
Après avoir participé à une action de blocage de l'autoroute du Gothard à Pâques, Max Voegtli a été photographié par un voyageur à l'aéroport de Zurich où l'activiste attendait un avion qui devait l'emmener au Mexique via Paris. La photo a été publiée dans de nombreux médias et a suscité des commentaires parfois haineux.
(ATS)