Pour compenser la hausse des prix
Les syndicats réclament une hausse de 5% des salaires en 2024

L'Union syndicale suisse (USS) réclame une hausse de 5% des salaires en 2024. Cette majoration doit compenser la hausse des prix, la stagnation observée ces dernières années mais doit également permettre aux salariés de profiter de la bonne conjoncture actuelle.
Publié: 07.07.2023 à 10:06 heures

«En 2023, les salaires réels ont baissé pour la troisième année consécutive, du jamais vu depuis la 2e Guerre mondiale», a souligné vendredi la faîtière syndicale dans un communiqué. Celle-ci annonce une manifestation le 16 septembre à Berne, dans la perspective des négociations salariales de cet automne, et n'exclut pas des mesures de lutte pour arriver à ses fins.

Cité dans le dossier de presse, le président de l'USS Pierre-Yves Maillard évoque un «automne social décisif. Il réclame un «rattrapage salarial sérieux» afin de stopper l'"effondrement du pouvoir d'achat».

Les salaires actuels sont inférieurs de près de 3% à ceux de 2020, selon l'organisation. Pourtant, l'économie se porte bien et le chômage est bas. En outre, les employeurs se plaignent d'une pénurie de main-d'œuvre qualifiée.

Le président de l'USS Pierre-Yves Maillard réclame un «rattrapage salarial sérieux» afin de stopper l'"effondrement du pouvoir d'achat" (archives).
Photo: keystone-sda.ch

3000 francs de moins dans son budget

L'USS souligne que la situation financière de la population s'est sensiblement dégradée. La hausse des prix des produits de consommation courante ainsi que l'augmentation des loyers et des primes maladie ont considérablement grevé le pouvoir d'achat. Le renchérissement devrait se situer autour de 2,2% en 2023.

Sans hausse de salaire, un couple avec deux enfants disposera de 3000 francs de moins dans son budget l'année prochaine, a calculé l'USS.

Cette dernière formule également une revendication concernant les primes de l'assurance maladie, qui devraient enregistrer un bond de 5% l'année prochaine. Les employeurs, qui occasionnent aussi des frais de santé, devraient y participer. Une contribution de 50 francs par mois serait appropriée, selon l'organisation syndicale, comme c'est déjà le cas aujourd'hui dans différentes entreprises industrielles.

(ATS)

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