Pourquoi ce silence à Berne?
Cassis et Berset auraient été espionnés... et tout le monde se tait

Une bande de hackers indiens aurait été chargée en mai dernier d'espionner le président de la Confédération Ignazio Cassis et son vice-président Alain Berset. Six jours après les révélations de médias britanniques, personne ne veut commenter à Berne.
Publié: 13.11.2022 à 16:32 heures
Fabian Eberhard

Pourquoi un tel silence autour de cette affaire?

Une bande de hackers indiens aurait été chargée en mai 2022 d'espionner le président de la Confédération Ignazio Cassis et son vice-président Alain Berset. C'est ce qu'ont révélé le «Bureau of Investigative Journalism» britannique et le «Sunday Times», il y a une semaine.

Commandité par un Romand

Plus encore: selon l'enquête, le commanditaire était un enquêteur privé romand travaillant à Genève pour des entreprises renommées. Lui et d'autres personnes auraient ordonné des cyberattaques contre de hauts représentants du gouvernement, des dirigeants de fédérations sportives et des journalistes - entre autres pour le compte du Qatar. Si cela se révélait exact, il s'agirait de l'un des plus grands cas d'espionnage jamais découverts.

Ignazio Cassis et Alain Berset seraient dans la ligne de mire de pirates informatiques indiens.
Photo: keystone-sda.ch
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Le prétendu commanditaire genevois s'est exprimé auprès de Blick. Selon ses propres dires, il a porté plainte contre les journalistes du «Times» pour diffamation. «L'article est basé sur de fausses informations, déclare le Romand. Des cercles en Inde veulent me discréditer de manière ciblée parce que je suis impliqué dans une procédure contre des hackers indiens.»

Que dit la Confédération?

En effet, en 2021, le Genevois a présenté des preuves contre un réseau de hackers indiens devant un tribunal britannique en tant que témoin.

Les journalistes qui ont révélé l'affaire d'espionnage maintiennent leur version des faits. Ils auraient des preuves à l'appui de leurs accusations. Et que dit la Confédération? Rien du tout. Elle ne s'exprime pas sur les «spéculations» des médias.

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