Pourtant, il ne dormait pas!
Un homme verbalisé pour une sieste sur la bande d'arrêt d'urgence de l'A2

Un mois après le témoignage d'un homme qui avait été vertement amendé pour une sieste sur la bande d'arrêt d'urgence, un autre conducteur parle de sa situation similaire. Il se défend toutefois en disant qu'il n'était – pour sa part – pas endormi.
Publié: 10.09.2023 à 14:32 heures
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Dernière mise à jour: 10.09.2023 à 14:40 heures

On ne peut garer son véhicule sur la bande d'arrêt d'urgence qu'en cas d'impératif, car rester à côté des voitures qui passent peut s'avérer dangereux. Il y a un mois, Blick partageait l'histoire d'un Argovien qui avait payé le prix fort (environ 10'000 francs) pour une sieste sur la bande d'arrêt d'urgence de l'A2 dans le canton de Nidwald.

Un autre cas très similaire fait désormais surface: un conducteur a été mis à l'amende en 2019 parce qu'il aurait fait une sieste sur la bande d'arrêt d'urgence presque au même endroit que l'Argovien – une action téméraire, selon le Ministère public.

Comme dans la situation précédemment rapportée, la sieste a coûté cher au Suisse. Selon l'«Aargauer Zeitung«, il a écopé d'une amende avec sursis de 2850 francs pour s'être arrêté sans autorisation sur la bande d'arrêt d'urgence «dans un état d'incapacité de conduire suite à une fatigue excessive». A cela s'ajoutent 850 francs d'amende et les frais de justice de plusieurs milliers de francs.

Une sieste sur la bande d'arrêt d'urgence peut coûter cher. Blick révèle un second cas de verbalisation avec amende salée sur l'A2 (image symbolique).
Photo: Shutterstock

L'accusé déclare pourtant à l'«Aargauer Zeitung» qu'il ne s'est pas du tout endormi. Tout cela n'est qu'un malentendu. «A l'époque, j'avais simplement réfléchi, pensif, à la manière dont je pourrais me sortir de ma fâcheuse situation», se justifie-t-il. Pour cela, il avait posé sa tête sur le volant et fermé les yeux – ce qui, pour les agents, donnait l'impression qu'il dormait.

Il voulait attendre que le trafic diminue

En fait, le fautif voulait utiliser un des sorties de l'autoroute pour contrôler ses pneus. Il devait ensuite retourner sur l'A2, où se trouvait à ce moment-là un chantier. L'homme voulait tout simplement éviter que le pneu de sa remorque n'éclate – car cela lui serait déjà arrivé une fois. «Avec le chantier, un tel incident aurait été dangereux», explique-t-il.

Mais à la sortie de l'autoroute, l'homme a remarqué un panneau signalant un embouteillage et a décidé de s'engager sur la bande d'arrêt d'urgence de la sortie – il voulait ainsi éviter les bouchons de retour. Mais le panneau était sur son chemin. Il s'est donc arrêté devant et n'a pu ni s'engager sur la voie de droite ni reculer sur l'autoroute. Il a donc décidé d'attendre que le trafic diminue pour qu'il puisse se sortir de «sa mauvaise situation». Mais au lieu de cela, il a dû passer à la caisse.

L'homme a obtenu un succès partiel: l'amende a été légèrement réduite par le tribunal cantonal de Nidwald et la Cour suprême. Malgré tout, la condamnation pour conduite en état d'incapacité de conduire reste valable. «C'est complètement tiré par les cheveux. J'étais en pleine forme et bien reposé ce soir-là», estime l'homme. Les fonctionnaires ne sont pas de cet avis. 

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