Proposition de réforme
Le président du PLR veut supprimer l'école inclusive

Le président du parti PLR Thierry Burkart a demandé l'abolition de l'école inclusive. Cette demande est l'une des nombreuses propositions que le parti entend faire pour réformer l'école.
Publié: 20.06.2024 à 06:20 heures
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ATS Agence télégraphique suisse

L'école inclusive est un échec, a déclaré Thierry Burkart dans une interview publiée jeudi par les journaux de Tamedia. Les enfants ayant des difficultés d'apprentissage sont désavantagés dans l'école inclusive et l'enseignement régulier est entravé. Les élèves performants sont négligés, a déclaré le président du parti.

«Les nombreux examens et thérapies conduisent à une pathologisation des enfants», a critiqué le conseiller aux Etats argovien. De nombreux enfants n'atteindraient pas les objectifs de formation malgré un encadrement important. Dans des classes séparées, il serait possible de mieux répondre aux besoins d'apprentissage, a-t-il expliqué. Les enfants de langue étrangère devraient en outre d'abord suivre des cours d'allemand ou de français intensifs avant d'intégrer une classe régulière.

Une limite atteinte

La présidente du syndicat des enseignants alémaniques (LCH) estime que l'école inclusive a atteint un plafond: «Nous atteignons la limite contre laquelle nous avons toujours mis en garde», avait déclaré Dagmar Rösler dans une interview accordée à Blick au début de l'année. Elle souhaite néanmoins maintenir l'école inclusive, car il est prouvé que les élèves peuvent tirer profit de l'aspect relationnel, a-t-elle déclaré.

Le président du parti PLR Thierry Burkart a différentes mesures en tête pour réformer l'école.
Photo: PETER KLAUNZER

Au niveau cantonal, l'école inclusive a été discutée à plusieurs reprises par le passé. Le gouvernement lucernois ne veut pas par exemple examiner la réintroduction de classes à effectif réduit. Dans le canton de Zurich, l'initiative d'un comité bourgeois pour des classes de développement est en suspens. Dans le canton de Bâle-Ville également, le sujet n'est pas encore clos.

Moins de langues étrangères

En principe, l'école doit se concentrer sur sa tâche principale, soit la transmission des compétences de base, a déclaré Thierry Burkart. Il souhaite aussi rendre le métier d'enseignant plus attractif. Il présentera à l’assemblée des délégués de samedi prochain un texte sur l’enseignement obligatoire. Ce document énumère une vingtaine de revendications sur la manière dont l’école devrait être réformée du point de vue du PLR.

La question de la suppression de l'anglais et de l'allemand précoces à l'école primaire y sera potentiellement mentionnée. Selon lui, les langues étrangères ne devraient pas figurer au programme avant le niveau secondaire. Le parti exige aussi que les notes soient maintenues, a-t-il encore déclaré.

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