Quelques 120 personnes mobilisées
Manifestation à Lausanne contre la fermeture d'un centre d'accueil

Quelque 120 personnes, dont une vingtaine de Roms, ont manifesté samedi après-midi au centre-ville de Lausanne pour s'opposer à la fermeture imminente de l'hébergement d'urgence de la rue de la Borde 47.
Publié: 24.02.2024 à 16:37 heures

Environ 120 personnes ont manifesté samedi après-midi pour empêcher la fermeture de l'hébergement d'urgence de la rue de la Borde 47. Les milieux de défense des sans-abri exigent que ce site lausannois soit maintenu dans l'attente d'alternatives.

Sous la bannière «Plus une expulsion sans relogement», la manifestation était organisée par plusieurs partis de la gauche radicale, dont le POP et solidaritéS, le syndicat Sud (étudiant-e-s et précaires) et des organisations de défense des sans-abri. Leur objectif est «d'empêcher la Municipalité de mettre des familles entières à la rue», selon leurs revendications. Ils demandent la «pérennisation d'un projet d'hébergement alternatif».

Avec une vingtaine de Roms en tête, dont plusieurs enfants, le cortège a défilé dans les rues lausannoises en milieu d'après-midi. Sur deux grandes banderoles, on pouvait lire «Pas d'expulsion sans solution» et «Aidez-nous à rester au chaud avec nos enfants».

Environ 120 personnes ont manifesté samedi après-midi à Lausanne pour empêcher la fermeture de l'hébergement d'urgence de la rue de la Borde 47.
Photo: keystone-sda.ch

Bâtiment vétuste et insécure

Le vieil immeuble de la Borde 47 abrite actuellement quelque 80 personnes issues de plusieurs familles roms, dont une soixantaine accueillie depuis l'été passé en provenance d'autres hébergements d'urgence du dispositif lausannois et une vingtaine arrivée à Lausanne cet automne. «Celles-ci représentent la grande majorité des situations de familles sans-abri à Lausanne qui sollicitent les hébergements d'urgence», rappelle la Ville de Lausanne.

Elles devront quitter les lieux au début du mois de mars en raison de la vétusté, de l'insalubrité et de l'insécurité du bâtiment et de ses logements, qui seront démolis par son propriétaire privé, la Société coopérative d'habitation Lausanne (SCHL), expliquent les autorités lausannoises. La date était connue et communiquée dès le début de l'accueil de ces personnes. La Municipalité réfute ainsi le terme «d'expulsion».

La municipale en charge du dossier, Emilie Moeschler assure que les situations sont en train d'être évaluées par la Ville et ses partenaires. «S'ils ne peuvent pas être accueillis dans le dispositif d'aide sociale au logement ou les hébergements d'urgence de transition à Renens, les femmes et les enfants sont prioritaires dans le dispositif d'hébergement d'urgence», a-t-elle indiqué à Keystone-ATS.

Nouveau lieu ouvert à Tivoli

La Ville annonce aussi qu'un nouveau lieu ouvrira le 1er mars à l'avenue de Tivoli. Il comprendra 42 lits pour y accueillir à la fois des femmes, des familles et des hommes.

Au total, selon les services d'Emilie Moeschler, ce sont désormais 235 places qui seront à disposition des sans-abri durant toute l'année (Tivoli 42 places, Sleep In 26, Marmotte 31, Saint-Martin 41, abri PC de la Vallée de la Jeunesse 60 et l'hébergement d'urgence de transition de Renens 35).

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