Resquille en forte hausse depuis le Covid
Dans les transports publics, les contrôles vont être renforcés

Depuis la pandémie, les entreprises suisses de transport public enregistrent toutes une forte augmentation de la resquille. Face à «des millions de francs de manque à gagner», elles entendent augmenter les contrôles.
Publié: 21.04.2023 à 15:57 heures
Jean-Claude Raemy

Pourquoi acheter un billet si les contrôles sont si peu fréquents? Une part toujours plus grande des voyageurs s'est fait cette réflexion l'an dernier, à en croire les chiffres obtenus par les titres de CH-Media auprès des entreprises suisses de transport public.

La resquille est en forte hausse: sur les 2,2 millions de passagers contrôlés l'an dernier par les transports publics zurichois (VBZ), environ 60'000 voyageaient en douce, soit 2,7% des passagers — et cela ne représente que ceux qui ont été «pris par la patrouille». En 2017, cette part n'était que de 0,92%.

Les autres entreprises interrogées font état d'une augmentation dans des proportions similaires, ce que confirme l'Alliance Swisspass, qui chapeaute les transports publics suisses. «Environ 3% des passagers se sont déplacés sans titre de transport valable, ce qui fait perdre des dizaines de millions de francs et nuit à tous les clients honnêtes», souligne-t-elle. Chez CarPostal, la resquille atteint même 4%.

La réduction des contrôles pendant la période du Covid aurait incité une part importante des voyageurs à ne plus payer de billet.
Photo: Keystone

Un effet Covid

Comment expliquer cette hausse? Les entreprises estiment qu'il y a un effet Covid: la baisse des contrôles provoquée par la pandémie a entraîné une augmentation de la resquille — certains passagers ont pu estimer que la probabilité de se faire attraper ayant baissé, cela ne valait plus la peine d'acheter un titre de transport valable.

Cette situation doit changer, de l'avis des entreprises interrogées. Les contrôles seront donc renforcés, en particulier sur les lignes où les resquilleurs sont notoirement nombreux. Objectif? Renverser le constat et faire prendre conscience aux passagers qu'il vaut mieux acheter un billet ou un abonnement.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la