Séquestration et cruauté
Prison et expulsion pour un violeur en série de travailleuses du sexe à Genève

Un ressortissant brésilien a été condamné à une peine privative de liberté de dix ans, le 13 septembre à Genève, pour une longue liste d’infractions sexuelles. Une expulsion du territoire suisse pour une durée de dix ans a également été prononcée.
Publié: 15.09.2024 à 17:54 heures
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Dernière mise à jour: 15.09.2024 à 18:18 heures
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Il utilisait ses victimes, des travailleuses du sexe, pour assouvir ses «envies érotiques brutales». Le Tribunal correctionnel genevois l'a condamné à «dix ans de prison pour une longue série d’infractions sexuelles commises avec violence et parfois cruauté», le vendredi 13 septembre, rapporte «Le Temps». Ce ressortissant brésilien, surnommée Steve*, est également expulsé du territoire Suisse pour une durée de dix ans. L'homme peut encore faire appel du jugement.

Le profil? Un «adepte de musculation» d'une trentaine d'années, qui ciblait en particulier les travailleuses du sexe. Lors du procès, il «contestait tout, et plaidait son acquittement». Ce sont les récits des plaignantes, trois travailleuses du sexe, qui ont été jugées crédibles par le Tribunal. Des femmes qui «ne se connaissaient pas, (...) ne se sont jamais rencontrées avant l’audience de jugement», et «ont toutes décrit un mode opératoire similaire», écrit notre consœur.

«Elle a eu peur de mourir»

La version des faits des plaignantes, retenue par la justice, témoigne d'un modus operandi particulièrement violent: le «client» de ces femmes ne respectait pas le «temps imparti, le port du préservatif ou encore les pratiques admises». Il a séquestré deux des victimes des heures durant. 

Et l'une d'elles a subi un viol et des contraintes sexuelles particulièrement cruelles. D'après le verdict, «Steve l’a menacée avec un couteau pour obtenir d’emblée sa soumission complète». Il l'a également forcée à boire des quantités énormes d'alcool, et à vomir de force. Elle a été frappée et étranglée pendant de longues heures, «elle a eu peur de mourir».

Lors des derniers faits de violence, il se trouve que l'homme était déjà sous le coup d'une procédure pénale. Il était plus précisément «en liberté provisoire avec des mesures de substitution lui interdisant notamment tout contact avec le milieu de la prostitution». Ce qui prouve une «intensité délictuelle très forte», a souligné le Tribunal.

*Prénom d'emprunt

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