Son directeur a pris la parole
Berne doit maintenir le financement de l'Unrwa, selon Swisspeace

Le directeur de Swisspeace, soutient que la Suisse devrait continuer à financer l'Unrwa malgré les comportements répréhensibles de certains employés. Selon lui, remettre en question l'ensemble de l'organisation n'est pas justifié, surtout en l'absence d'alternatives.
Publié: 05.02.2024 à 08:39 heures

La Suisse doit maintenir le financement de l'Unrwa, selon le directeur de Swisspeace Laurent Goetschel. Les faits reprochés à certains employés sont déplorables, dit-il, mais ce n'est pas une raison pour remettre en question l'organisation tout entière. «Je ne suis pas d'avis que la Suisse doive suspendre le financement de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa)», déclare le directeur de la fondation pour la paix Swisspeace basée à Bâle lundi dans Le Temps.

«Que des collaborateurs aient participé aux actes terroristes du 7 octobre est déplorable et les personnes doivent être sanctionnées, poursuit-il. Mais ce n'est pas une raison pour remettre en question l'organisation tout entière». D'autant qu'il n'y a pour le moment pas d'alternative pour l'éducation et la santé de la population palestinienne, souligne Laurent Goetschel, qui n'hésite pas à lancer une pique aux Etats qui financent l'Unrwa. «S'ils avaient voulu la réformer dans le passé, ils n'avaient qu'à s'y mettre, dit-il. L'Unwra est censée être l'organisation onusienne la plus surveillée de toutes.»

L'Unrwa est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé 12 de ses 30'000 employés régionaux d'implication dans l'attaque du 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien Hamas. En réaction, une douzaine de pays, dont d'importants donateurs comme les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède, ont annoncé suspendre leur financement à l'agence. La Suisse attend en revanche d'avoir plus d'informations avant de prendre une décision sur son aide à l'Unrwa.

L'Unrwa n'offre certes pas une solution au problème palestinien, mais elle n'en est certainement pas non plus la cause, estime le directeur de Swisspeace Laurent Goetschel.
Photo: ALESSANDRO DELLA VALLE

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la