Relations Suisse-UE
Le secteur pharmaceutique appelle le Conseil fédéral à agir

Après l'échec des négociations sur l'accord-cadre entre la Suisse et l'Union européenne (UE), l'industrie pharmaceutique suisse appelle le Conseil fédéral à agir. Elle l'enjoint de stabiliser et de sécuriser rapidement les relations avec Bruxelles.
Publié: 02.06.2021 à 07:29 heures
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Dernière mise à jour: 02.06.2021 à 07:43 heures

La rupture des négociations sur l'accord institutionnel est un coup dur pour la place pharmaceutique et de recherche suisse, écrit Interpharma, l'association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche, dans une lettre ouverte au gouvernement fédéral, publiée mercredi par la «Neue Zürcher Zeitung».

Des conditions sûres dans les échanges entre la Suisse et ses principaux partenaires commerciaux sont de la plus haute importance pour le secteur pharmaceutique, ajoute-t-elle. Elle rappelle qu'elle exporte 46% de ses produits vers l'UE, ce qui correspond à 125 millions de francs par jour. La compétitivité et la force de la branche pharmaceutique et de recherche suisse sont liées de manière décisive à la participation au marché intérieur de l'UE, poursuit le texte.

Près d'un dixième du PIB lié aux pharmas

Ce haut niveau de compétitivité, selon Interpharma, est bénéfique à l'économie suisse dans son ensemble, car l'industrie pharmaceutique emploie directement et indirectement 254'000 personnes dans le pays et génère 9,2% du produit intérieur brut.

L'industrie pharmaceutique suisse exporte 46% de ses produits vers l'UE, ce qui correspond à 125 millions de francs par jour (archives).
Photo: GAETAN BALLY

L'organisation faîtière demande au Conseil fédéral de stabiliser et sécuriser juridiquement les relations de la Suisse avec l'UE et d'empêcher l'érosion de la voie bilatérale. Des garanties rapides sont nécessaires dans trois domaines, selon elle: l'égalité de participation au marché intérieur de l'UE, l'accès à une main-d'œuvre hautement qualifiée et l'assurance d'une coopération étroite en matière de recherche.

Réformes réclamées

La Suisse ne doit pas être rétrogradée au rang de pays tiers dans les programmes de recherche de l'UE, met en garde Interphama. Elle doit continuer à pouvoir y participer sur une base pleinement associée.

L'organisation faîtière réclame également l'introduction rapide de réformes pour assurer d'excellentes conditions cadres en comparaison internationale, qui permettront à la Suisse de renforcer la place pharmaceutique suisse.

Cela implique de passer de nouveaux accords de libre-échange pour faciliter l'accès à d'autres marchés d'exportation, d'assouplir la réglementation relative aux pays tiers pour les travailleurs qualifiés et d'éviter la double imposition.

(ATS)

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