Des différences considérables

Taxes de séjour: les communes suisses font le grand écart

D’abord le Covid, puis le chaos dans les aéroports européens: les conditions de voyage toujours plus incertaines incitent à passer les vacances en Suisse. Mais il n’y a pas que les nuitées à l’hôtel et les repas au restaurant qui rendent les vacances dans notre pays coûteuses. Dans certaines parties de la Suisse, ce sont les communes elles-mêmes qui alourdissent la facture avec des taxes touristiques exorbitantes.

Les taxes de séjour que les visiteurs doivent payer lors d’une nuitée dans les communes suisses présentent encore de grandes différences. C’est ce que montre la comparaison annuelle de l’outil en ligne Comparis. Il prend en compte les 80 communes qui comptabilisent le plus grand nombre de nuitées et qui correspondent à environ 85% du marché total suisse.

Les lieux touristiques classiques sont les plus chers

Les communes où l’on se fait le plus tondre sont généralement les destinations touristiques les plus prisées. À Montreux (VD) et Saas-Fee (VS), la taxe de séjour de 7 francs est presque huit fois plus chère qu’à Zoug (90 centimes), selon Comparis. Ces énormes différences n’ont pas beaucoup bougé par rapport au dernier relevé, en juillet 2021.

D’autres stations de montagne profitent également de la taxe de séjour. La valaisanne Loèche-les-Bains demande 6 francs, les grisonnes Davos et Klosters-Serneus 5,90 francs chacune. Les taxes de séjour sont moins chères à Morschach (SZ) avec 1,50 franc, Oberkirch (LU) avec 1,80 franc et Coire avec 2,35 francs.

Achat obligatoire de la carte d’hôte

«Souvent, une carte d’hôte obligatoire est intégrée dans la taxe de séjour», détaille Leo Hug, expert en taxes de Comparis. Les clients bénéficient ainsi d’un accès à prix réduit aux remontées mécaniques ou aux musées. Seul problème: «Avec l’obligation de payer la taxe de séjour avec la carte d’hôte, les personnes qui ne font par exemple que transiter paient pour des offres dont elles ne peuvent pas profiter.» Selon l’expert, cela entraîne un grand manque de transparence dans les forfaits de nuitées.

Comparis constate également que la taxe de séjour classique est un modèle en voie de disparition. Aujourd’hui déjà, de plus en plus de communes passent du modèle de la taxe de séjour à celui des résidences secondaires, des forfaits au mètre carré ou au lit.

Les communes les plus chères

Les communes les moins chères