Thierry Burkart élu presque à l'unanimité
Le nouveau président du PLR veut «porter le feu libéral»

Comme prévu, Thierry Burkart sera le nouveau président du PLR suisse. Lors de l'assemblée des délégués à Bienne, les personnes présentes ont presque voté à l'unanimité en sa faveur.
Publié: 02.10.2021 à 13:39 heures
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Dernière mise à jour: 06.06.2022 à 16:06 heures
Blick/ATS

Le résultat était attendu puisqu’il était le seul candidat en lice: le conseiller aux États argovien de 46 ans Thierry Burkart a été élu samedi à la tête du PLR suisse. Sur les 306 votes, le nouveau président en a obtenu 296 favorables, trois contre et quatre personnes se sont abstenues.

Le «raviver la flamme libérale-radicale» doit être mis en avant, a déclaré Thierry Burkart aux personnes présentes. L’objectif est de gagner les élections de 2023. En marge de l’élection de l’Argovien, les délégués réunis au Centre de congrès de Bienne ont également approuvé une modification des statuts du parti.

Présidence élargie

«La charge sur l'environnement doit diminuer, en lien avec l'accord de Paris (ndlr: concernant le réchauffement climatique)», a asséné le conseiller aux États argovien, mentionnant notamment le rôle à jouer par l'innovation. Selon lui, une politique durable ne doit pas s'accompagner «d'un État qui prend de plus en plus de place».

Thierry Burkart est proche de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Il était le seul candidat à la présidence du PLR.
Photo: keystone-sda.ch
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«Nous nous battons pour les valeurs qui ont fait le succès de la Suisse: liberté et responsabilité, innovation et cohésion», a-t-il précisé dans un discours évoquant déjà la perspective des élections fédérales de 2023. Thierry Burkart prendra ses fonctions avec une équipe de quatre personnes, et non de deux comme jusqu'ici.

La direction sera étoffée du coup. En plus des deux vice-présidents actuels, le conseiller aux Etats Andrea Caroni (AR) et le conseiller national Philippe Nantermod (VS) les délégués ont élu la conseillère aux Etats Johanna Gapany (FR) et le conseiller national Andri Silberschmidt (ZH).

Loi Covid-19

Outre l'élection de Thierry Burkart à la présidence, l'assemblée a apporté un franc soutien à la modification de la loi Covid-19, soumise à référendum le 28 novembre, par 291 voix contre 10 et 11 abstentions. Les plus de 300 délégués ont suivi la position de la Conférence des présidents de partis (CPP), nette elle aussi.

La révision est attaquée, comme sa première mouture en juin, par les milieux défendant la liberté ainsi que s'opposant à la vaccination et au certificat Covid. «Le vaccin marche, sauve des vies et est la solution pour sortir de la crise sanitaire», a relevé avec véhémence Philippe Nantermod, qui a répété son soutien aux tests payants.

Les délégués ont encore voté les mots d'ordre pour les deux autres objets du 28 novembre. Ils ont rejeté l'initiative sur les soins infirmiers, tout en soutenant le contre-projet du Parlement. «Ce n'est pas à la Confédération d'intervenir», a constaté Philippe Nantermod, sur tous les fronts samedi dans la cité seelandaise.

Séquence émotion

Lancée en 2017 par l'Association suisse des infirmières et infirmiers, l'initiative veut revaloriser le métier pour répondre à la pénurie de personnel qualifié. Elle demande des conditions plus attrayantes et des salaires appropriés surtout lors de la formation. Les délégués ont dit non par 315 voix contre 1 et 2 abstentions.

L'assemblée a enfin repoussé l'initiative «Désignation des juges fédéraux par tirage au sort», dite initiative sur la justice. La position a été défendue par la conseillère fédérale PLR Karin Keller-Sutter, en charge de la justice et de la police. Elle a déploré l'absence de réélection et de révocation avec le changement.

L'initiative est portée par l'entrepreneur thurgovien Adrian Gasser. «L'indépendance de la justice n'est pas menacée en Suisse», a encore indiqué un intervenant. Les délégués ont voté non par 295 voix contre 6 et 2 abstentions, suivant la position de la CPP de vendredi, à l'instar de l'initiative sur les soins infirmiers.

Par ailleurs, l'assemblée a longuement pris congé de la présidente sortante Petra Gössi, avec fleurs et compliments. La Schwyzoise a déjà appelé «à la victoire» lors des élections de 2023. Les délégués ont aussi écouté le conseiller fédéral Ignazio Cassis, en charge des affaires étrangères, évoquer les dossiers chauds du moment.

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