Yodel, ski, doigts coupés...
De la plonge à la présidence de l'UDC: découvrez Marcel Dettling

Marcel Dettling est dans les starting-blocks: en mars, il sera élu nouveau président de l'UDC. Cinq faits passionnants sur le nouveau chef de parti.
Publié: 23.01.2024 à 06:22 heures
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Dernière mise à jour: 23.01.2024 à 08:04 heures
Lea Hartmann Daniel Ballmer

Ce n'est pas encore officiel. Mais on sait déjà que le nouveau président de l'UDC s'appelle Marcel Dettling. Le conseiller national schwytzois de 42 ans est le seul à s'être déclaré candidat à la succession du président Marco Chiesa avant la fin du délai d'inscription. Plus rien ne s'oppose donc à son élection le 23 mars.

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Le Suisse de carte postale

Si l'on demande à un touriste comment il s'imagine un Suisse typique à la campagne – la description devrait correspondre assez précisément à Marcel Dettling. Il cumule presque tous les clichés: le paysan «fortuné» aime faire du ski pendant son temps libre ou taper un jass et a jadis yodlé dans la chorale de sa commune. Quant aux enfants, ils tiennent beaucoup de leur papa. Ils jouent de l'accordéon schwytzois et de la basse dans un groupe d'enfants. Mais il ne s'agit pas toujours de campagne, insiste Marcel Dettling: «Dans mes jeunes années, j'allais déjà à la Street Parade à Zurich.»

Le conseiller national schwytzois Marcel Dettling. Loisirs: le jass et le ski.
Photo: Philippe Rossier
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Toute une carrière au sein de l'UDC

Marcel Dettling a roulé sa bosse en politique. À 17 ans, il a cofondé les Jeunes UDC de Schwyz. À 27 ans, il est devenu député cantonal, à 34 ans conseiller national. À l'époque, il s'était présenté aux élections nationales sans trop y croire et avait déjà prévu de prendre un peu de recul politique après les élections. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu: le jeune Marcel Dettling a ravi un siège à Andy Tschümperlin, alors chef du groupe parlementaire du PS. Un triomphe pour l'UDC schwytzoise. Peu de temps après son arrivée au Palais fédéral, Marcel Dettling est devenu membre de la direction nationale du parti.

Un drame survenu tôt

Marcel Dettling a grandi un petit frère et une grande sœur à Oberiberg (SZ), où il vit encore aujourd'hui. Il avait douze ans lorsque sa mère est décédée d'un cancer du sein. «Cela m'a marqué», confie-t-il. Il a dû mettre la main à la pâte très tôt pour soulager son père – et a ainsi appris l'importance de prendre soin les uns les autres. Aujourd'hui encore, la famille est très importante pour lui. Il a rencontré sa femme Priska lors d'un mariage, ils ont trois enfants. «Après 14 ans de mariage, la lune de miel est toujours en suspens», sourit Marcel Dettling. En effet, ils n'ont jamais réussi à partir en vacances plus de deux ou trois jours.

La plonge sur les pistes

Marcel Dettling a gagné son premier argent à l'âge de douze ans en tant que plongeur au restaurant des pistes à Hoch-Ybrig. «Depuis tout petit, je travaille dans le tourisme, je faisais la vaisselle et débarrassais les tables», se souvient-il. Aujourd'hui encore, il travaille en haute saison, en hiver, devant le téléski de Hoch-Ybrig, où il guide les automobilistes vers les places de parking. Il s'y sent bien: les voitures sont son hobby, comme il l'indiquait en 1999 dans un sondage de la «Berner Zeitung». Et d'ajouter: «C'est vrai que les femmes aiment monter dans une voiture sportive et rutilante.» En tant que paysan et père de famille, les préférences se sont entre-temps quelque peu modifiées: Aujourd'hui, sa femme et lui accordent plus d'importance à la place pour des sièges pour enfants.

L'homme aux six doigts

À l'avenir, peut-être lui reprochera-t-on un manque de doigté, mais ça sera sûrement pour d'autres raisons que celle-ci. Lorsqu'il avait 18 ans, sa main gauche a été prise dans la scie circulaire alors qu'il coupait du bois. Quatre doigts ont été à moitié sectionnés. L'accident s'est produit loin de la ferme, il a réussi à aller chercher de l'aide avec le tracteur en saignant abondamment. «Je savais que personne ne me trouverait ici. Si je m'évanouis maintenant, c'est fini», se souvient-il dans le «Tages-Anzeiger». Le futur chef de l'UDC y est parvenu – et depuis, il traverse la vie avec six doigts.

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