Rag'n'Bone Man participe à Art on Ice
«Les fans suisses sont les plus fidèles que je connaisse»

Invité vedette d'Art on Ice, le chanteur Rag'n'Bone Man concentre les émotions dans des textes puissants. Le Britannique s'est entretenu avec Blick sur la difficulté à quitter sa famille et sur le caractère exceptionnel de ses fans suisses.
Publié: 03.12.2022 à 15:42 heures
Berit-Silja Gründlers

Art on Ice a dû faire une pause de deux ans à cause de la pandémie. Mais du 2 au 12 février 2023, des stars nationales et internationales du patinage feront enfin leur retour sur la glace. Les chorégraphies seront accompagnées par la voix puissante et remplie d’émotions de l’artiste anglais Rag’n’Bone Man. Blick a rencontré le chanteur, de son vrai nom Rory Charles Graham.

Vous serez l’invité vedette d’Art on Ice en 2023, comment vous sentez-vous?
Je suis extrêmement nerveux!

Pourquoi?
Je n’ai encore jamais fait quelque chose comme Art on Ice. Normalement, lorsque je suis sur scène, je sais où regarder et comment bouger. Ici, c’est différent, car la scène n’est pas directement devant le public. Je vais donc devoir adapter mon spectacle.

Le Britannique révèle qu'il est normalement «vraiment lui-même» sur scène, mais que «Art on Ice» le place devant un nouveau défi.
Photo: JEAN-GUY PYTHON
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Allez-vous oser monter vous-même sur la glace?
Absolument pas! (rires) J’ai le pire équilibre de tous les temps. Je ne peux même pas me tenir debout sur un skateboard. Non, je préfère rester sur la scène.

Le patinage est une grande source d’émotions, vos chansons aussi. Votre morceau «Human», en particulier, est très puissant. Comment imaginez-vous cela avec une danseuse ou un danseur sur glace?
Nous allons justement adapter un peu «Human» pour que la chanson fonctionne avec un orchestre complet et que les artistes sur glace puissent exécuter un beau programme libre. Je ne me mêle en aucun cas de la manière dont ils vont le faire, je n’en ai aucune idée. Mais j’imagine que ce sera beau.

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«Etre à la maison est le seul moyen pour me ressourcer»
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Vous avez un petit garçon. Comment gérez-vous, en tant que père, le fait d’être en tournée pendant plusieurs semaines?
Pas bien du tout. Je trouve cela très difficile. Reuben a maintenant cinq ans, et c’est un âge où il comprend que je suis souvent absent pour de longues périodes. Ça fait mal quand il demande: «Où vas-tu? Quand est-ce que tu reviens?» Je vis avec ma copine, ses trois enfants et mon fils, et je suis complètement un homme de famille. C’est pourquoi je fais en sorte d’être toujours à la maison pour une longue période d’affilée. C’est le seul moyen pour moi de me ressourcer.

L’emmènerez-vous en Suisse pendant votre participation à Art on Ice?
Oui, je pense que la famille viendra de temps en temps nous rendre visite. J’espère vraiment que Reuben verra de la neige ici.

Vos deux albums ont eu beaucoup de succès en Suisse. Qu’est-ce que cela signifie pour vous?
Les fans suisses sont les plus fidèles que je connaisse. Je n’ai jamais vu ça auparavant. Lorsque nous sommes revenus pour des concerts après trois ans, j’ai vu exactement les mêmes personnes dans le public, ce qui m’a beaucoup touché. Quand on a les Suisses de son côté, ils restent.

Cinq ans se sont écoulés entre vos albums «Human» et «Life by Misadventure». Vos fidèles fans devront-ils attendre encore aussi longtemps pour de nouveaux morceaux?
Non, absolument pas! Nous sommes déjà à moitié prêts pour le prochain album.

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«Je suis très reconnaissant de la vie que je mène aujourd’hui»
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Avant de connaître du succès en tant que musicien, vous avez travaillé comme accompagnateur d’enfants atteints du syndrome d’Asperger. Un travail passionnant – aimeriez-vous m’en dire plus?

Ah, j’ai adoré travailler avec les enfants. Ma sœur est atteinte du syndrome de Down. J’ai donc grandi autour de personnes handicapées, et c’est pourquoi il était naturel pour moi de faire un tel métier. J’ai aussi senti que c’était mon devoir, parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent gérer cela. Et ceux qui le peuvent devraient alors s’en charger.

Alors votre «ancienne vie» vous manque-t-elle parfois?
Eh bien, si je ne pouvais plus être musicien, je retournerais immédiatement à mon ancien travail. Mais j’ai encore beaucoup d’amis de cette époque et surtout, je suis très, très reconnaissant de la vie que je mène aujourd’hui.

Quelle est votre plus grande peur?
Que quelqu’un me réveille et me dise que tout cela n’était qu’un rêve!

Et votre plus grande joie?
J’ai toujours pensé que je n’arriverais jamais à un point où je me sentirais bien avec moi-même. Où j’ai ma famille, ma musique et mes amis et où je peux vraiment être moi-même. Je suis vraiment très heureux.

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