De «Euphoria» à «Skins»
5 séries pour commencer la fête avant le Paléo

Le Paléo festival se tiendra du 19 au 24 juillet prochain. Pour commencer cette semaine de festivités, Blick vous a sélectionné 5 séries qui vont vous mettre dans l'ambiance.
Publié: 17.07.2022 à 18:56 heures
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Dernière mise à jour: 18.07.2022 à 09:30 heures
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Margaux BaralonJournaliste Blick

«Officiellement, c’est une semaine de concerts. En réalité, le principe, c’est que des milliers de personnes se réunissent pour boire des hectolitres de bière et faire la fête jusqu’au petit matin.» Voilà, en gros, comment le rédacteur en chef de Blick (Michel Jeanneret, pour ne pas le nommer) a décrit le Paléo festival à la petite française que je suis. Pour l’occasion, je me suis donc penchée sur les séries qui pourraient rivaliser avec une telle ambiance. En voici cinq dans lesquelles l’alcool coule à flot et les nuits paraissent interminables. Histoire de se préparer un peu pour les chanceux et chanceuses qui ont leur place pour le Paléo, ou de compenser pour les autres.


«Absolutely Fabulous» (en VOD)

Impossible de parler de fête décadente sans s’intéresser à Patsy et Eddie, les quadragénaires les plus débauchées du petit écran. Dans la sitcom britannique «Absolutely Fabulous», diffusée à partir de 1992, elles testent à peu près toutes les boissons et les drogues possibles et imaginables, ce qui induit évidemment des situations délicates, dont elles ne pourraient souvent jamais se sortir sans l’aide de la fille d’Eddie. Il suffit d’y ajouter des ex-maris et une mère envahissante pour atteindre la quintessence de l’humour anglais.

À sa sortie, la série avait bien secoué la télévision d’une Grande-Bretagne conservatrice depuis deux décennies. Mais encore aujourd’hui, les 42 épisodes d’«Absolutely Fabulous» se révèlent des plus savoureux, avec la caricature d’une vieille génération au pouvoir (Patsy et Eddie sont respectivement cheffe d’une agence de relations publiques et journaliste de mode) sans en avoir la carrure ni le sens des responsabilités.

«Arde Madrid» plonge dans le Madrid des années 1950, monde de fête et de débauche.
Photo: Movistar+

«Skins» (Netflix)

Avant «Euphoria», il y a eu «Skins», encore aujourd’hui monument de la série pour ados. Sortie en 2007, cette fiction plonge dans le quotidien d’une bande de jeunes de Bristol, qui fréquentent tous le même lycée et s’adonnent à toutes sortes d’excès. La fête est toujours folle, toujours un peu triste aussi. Chaque épisode, concentré sur un personnage, est l’occasion de parler de dépression, d’addiction, d’anorexie ou de sexualité. Mais qu’on ne s’y trompe pas, «Skins» est une excellente série, à l’humour aussi ravageur que la mélancolie.

À l’époque de sa sortie, «Skins» détonne dans le paysage télévisuel. Il faut dire que l’adolescence dans les séries se résume à la perfection et quelques vagues problèmes de cœur ou d’argent, comme dans «Gossip Girl», «One Tree Hill» ou «The OC». Bien plus frontale, bien plus réaliste et, disons-le tout net, bien plus réussie, «Skins» a marqué toute une génération.

«Arde Madrid» (en VOD)

Est-il possible de faire la fête sans couleur? Avec «Arde Madrid», OVNI télévisuel venu d’Espagne en 2018, la réponse est clairement oui. Filmée en noir et blanc, cette série qui ne ressemble à aucune autre plonge dans le Madrid des années 1950. On pourrait s’attendre à ce que tout y soit corseté. Après tout, Franco tyrannise le pays depuis 1939. En réalité, c’est un monde de fête et de débauche que va découvrir Ana Mari, vieille fille coincée et franquiste, envoyée auprès de l’actrice américaine Ava Gardner pour l’espionner.

La série prend appui sur des faits historiques (Ava Gardner a fui les États-Unis et le cinéma pour s’installer à Madrid en pleine dictature franquiste) pour déployer toute sa fantaisie. Ava Gardner, aux mœurs aussi dissolues que celles d’Ana Mari sont ternes, mène la danse avec force rires, mensonges et tromperies. «Arde Madrid» est à la série ce que la coupe de champagne est au début de soirée: légèrement enivrante et pleine de promesses.

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«White lines» (Netflix)

Si «Arde Madrid» était une coupe de champagne, «White lines» serait un shot de Get 27: ce n’est objectivement pas exceptionnel mais ça fait quand même très envie. Cette série, que l’on doit au créateur de «La Casa de Papel» (ce qui n’est absolument pas un gage de qualité) s’apparente à un vrai plaisir coupable du creux de l’été. On y suit Zoé, jeune britannique appelée par la police espagnole lorsque celle-ci retrouve le cadavre de son frère, Alex. Où est la fête là-dedans exactement? Zoé s’envole alors pour Ibiza, Alex ayant vécu là-bas pour devenir DJ.

À partir de là, «White lines» nous emmène dans le paradis des soirées interminables, avec tout ce que cela suppose de clichés. Il y aura des cocktails, bien sûr, mais aussi des orgies, de la techno, du trafic de drogue et beaucoup de manipulations. C’est un peu grossier, aucun membre du casting n’allait remporter un Emmy awards avec ça… mais ça n’empêche pas de vouloir regarder absolument l’épisode suivant. Et finalement, c’est surtout cela qu’on demande à une série.

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«Euphoria» (HBO et OCS)

L’héritière de «Skins» figure forcément dans cette sélection tant elle provoque un tonnerre de réactions à la diffusion de chaque épisode. La fête y est partout, et c’est dans l’oscillation entre les paillettes et les larmes que figure tout l’intérêt de la création de Sam Levinson. On y suit Rue, tout juste sortie de cure de désintoxication au début de l’histoire mais bien décidée à replonger et Jules, la camarade de classe qui va bientôt piquer sa curiosité puis son coeur. Toute une galerie de lycéens et lycéennes à la découverte du sexe, des sensations fortes et de leur personnalité se déploient autour d’elles.

Très critiquée pour ses excès, tant dans les caractères des personnages que dans la mise en scène esthétisée, «Euphoria» est pourtant une série électrisante, illuminée par les performances de ses actrices et acteurs, qui parvient souvent à toucher juste et propose une étude de caractère des plus fines.

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