Arnaud Bühler revient sur la finale de 2011
«Au moment de sortir, je vois à l’urinoir Christian Constantin…»

Ce vendredi soir, le FC Sion lancera sa campagne en Coupe de Suisse face à Etoile Carouge. Grands habitués des finales et des sacres dans cette compétition, les Valaisans, dont Arnaud Bühler, ont tous des anecdotes croustillantes à raconter.
Publié: 18.08.2023 à 15:19 heures
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Dernière mise à jour: 18.08.2023 à 20:11 heures
Bastien Feller

29 mai 2011, Parc Saint-Jacques. Le FC Sion remporte sa douzième Coupe de Suisse en autant de finale en battant Neuchâtel Xamax.

Un début de match en fanfare permet aux Valaisans de s'imposer 2-0. Giovanni Sio ouvre le score dès la deuxième minute de jeu, avant que Vilmos Vanczák ne double la mise quatre minutes plus tard.

Blessure juste avant le coup d'envoi

Le score ne bougera donc plus, pour le plus grand bonheur d'Arnaud Bühler sorti à la 67e ce jour-là. «Heureusement que ça s’est bien passé, avoue le joueur vaudois à La Région. Si ça avait été autrement, la suite aurait été différente. C’est là que tu te dis que le foot, ça se joue à pas grand-chose dans les deux sens!»

Arnaud Bühler a remporté deux fois la Coupe de Suisse avec le FC Sion (en 2006 et 2011).
Photo: Keystone

Mais pourquoi un tel soulagement pour le défenseur déjà vainqueur de la Coupe en 2006 avec les Sédunois? Eh bien car ce match, il ne l'a pas joué à 100% de ses capacités et cela aurait pu pénaliser son équipe. En effet, en marchant du vestiaire au terrain, le Baulméran ressent une pointe à une cuisse. «Sur le coup, je me dis que je ne peux pas abandonner comme ça, devant un stade rempli, continue-t-il. Je file voir le physio en cachette, en lui demandant de faire un miracle.»

Rencontre aux toilettes avec CC

Et celui-ci arriva. Rafistolé dans une cabine de WC dans le plus grand secret par un membre du staff médical, Arnaud Bühler parvient à tenir son rang lors de la finale.

Et comme si l'histoire n'était pas déjà assez folle, le défenseur croise son président en sortant de son rendez-vous inopiné avec le doc. «Au moment de sortir, je vois Christian Constantin à l’urinoir, se rappelle-t-il. Je repousse le physio dans les toilettes, je referme la porte, et je vais me laver les mains. Christian me demande si ça va, je réponds oui, oui.»

S'il doit en rigoler aujourd'hui, nul doute qu'une sueur froide lui a traversé le dos ce jour-là. Quoi qu'il en soit, le désormais retraité du football restera comme l'un des joueurs du FC Sion invaincus en finale de Coupe de Suisse.

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