Chronique de David Lemos
Une autoroute pour l'Allemagne s'ouvre devant la Nati

Chroniqueur pour Blick, le journaliste de la RTS David Lemos revient sur le programme qui attend l'équipe de Suisse pour les prochains jours, elle qui fonce tout droit vers l'Euro 2024.
Publié: 13.11.2023 à 14:33 heures
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Dernière mise à jour: 13.11.2023 à 15:21 heures
David Lemos

Une patate de Rashica et la semaine de l'équipe de Suisse paraît d'un coup beaucoup plus légère. On imagine volontiers les sourires de Murat Yakin et de son staff hier au moment du coup de sifflet final à Pristina, marquant la victoire du Kosovo face à Israël. La situation est désormais claire: une victoire mercredi à Felcsut face aux Israéliens et le ticket pour l'EURO sera validé. Un match nul, et c'est alors une victoire samedi contre le Kosovo qui enverra la Suisse en Allemagne. Une défaite en revanche, et tout deviendra plus compliqué. Il ne faut pas ignorer le regain de forme de la sélection kosovare, véritable arbitre de ce groupe après un départ poussif.

Les joueurs israéliens, quant à eux, doivent terminer ces qualifications dans des conditions que, sur le plan mental, nous ne pouvons pas imaginer. À cela s'ajoutent quatre matches à jouer en neuf jours (!) entre le Kosovo, la Hongrie et Andorre, et ce alors que plus de la moitié des joueurs qui étaient sur le terrain à Pristina ont vu leur championnat être interrompu il y a un mois et demi. Il faudra bien avoir tout cela en tête au coup d'envoi mercredi.

Quant à notre équipe nationale, nous la retrouvons un mois après ce match contre la Biélorussie qu'elle a bien failli perdre. Trois joueurs titularisés ce jour-là en font les frais, puisque ni Itten, ni Sow, ni Lotomba ne figurent dans la convocation de Murat Yakin. Des choix qui, a priori, parlent pour un renforcement du statut d'Amdouni, de Zakaria, et… de celui que le sélectionneur titularisera sur le côté droit de la défense, a priori Edimilson Fernandes. Les tergiversations à ce poste lorsque Widmer est indisponible continuent de laisser sans voix.

Yann Sommer et l'équipe de Suisse ont une autoroute devant eux pour aller en Allemagne.
Photo: TOTO MARTI

Xhaka à la hauteur de Kane

Malgré tout cela, l'équipe de Suisse devrait bel et bien finir par valider sa qualification. Ne serait-ce que parce que ses joueurs majeurs continuent sur leur lancée en club. Sommer, Akanji, Xhaka sont tous des leaders d'équipes qui elles-mêmes le sont en championnat. Le premier vient d'enregistrer un 10e blanchissage en 16 matches pour l'Inter. Le deuxième a marqué à Chelsea dans l'un des matches de l'année. Quant à Xhaka, il postule pour l'heure au titre de meilleur transfert de la saison en Bundesliga, même si ce sont les buts de Harry Kane qui font les gros titres.

Mercredi, dans le village de Viktor Orban et un petit stade qui risque de sonner creux, loin de ce qu'aurait été l'ambiance du Bloomfield Stadium de Tel Aviv, on souhaiterait voir cette équipe refléter la confiance qui habite la plupart de ceux qui la composent. Récemment, ça n'a pas été le cas.

La pression du résultat atténuée et face à un adversaire qui devra se découvrir, c'est surtout l'attitude que l'on scrutera chez les hommes de Murat Yakin. On l'espère positive dans le jeu mais aussi dans les petits détails, les efforts à la perte de balle, les dépassements de fonction, les échanges sur le terrain. En d'autres termes, en rupture avec l'impression laissée lors des trois dernières sorties. La semaine dernière, le président de l'ASF a appelé à les relativiser. Rien de tel dès lors que cette semaine de novembre pour faire taire les critiques et se projeter avec optimisme vers l'Euro. Nos yeux sont grand ouverts.

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