Surtout à 14h au mois de juin?
Une finale sur synthétique, «pas du vrai foot»

Luganais et Genevois sont d'accord sur un point, avant de s'affronter dimanche à 14h au Wankdorf: cette finale devrait se jouer sur un terrain en herbe. Mais au moins, aucune des deux équipes n'est désavantagée, contrairement à l'année dernière.
Publié: 31.05.2024 à 15:17 heures
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Dernière mise à jour: 31.05.2024 à 18:04 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

«Ce n'est pas du vrai foot!» Le cri du cœur vient de Mattia Croci-Torti lorsque Blick lui souffle que la finale de la Coupe se jouera sur le synthétique du Wankdorf. L'entraîneur du FC Lugano, fidèle à lui-même, ne cherche pas à atténuer la vérité et explique que son équipe ne va pas s'entraîner sur du gazon artificiel d'ici à samedi, jour de l'arrivée à Berne. «Non. Nous avons déjà beaucoup de blessés. On va s'entraîner sur l'herbe jusqu'à samedi et ce jour-là, on fera une séance au Wankdorf, basta!»

S'il y a un point où Tessinois et Genevois sont d'accord, c'est celui-là: disputer cette finale sur terrain synthétique est au mieux dommage, au pire une aberration.

Jérémy Guillemenot, qui a perdu deux finales sur ce maudit gazon en plastique avec Saint-Gall, chasse la première. «C'est vrai que jouer à 14h au mois de juin sur un synthétique, ce n'est pas évident. Il faut le prendre comme ça, pas le choix», glisse l'attaquant, rejoint par Jérémy Frick.

Celui qui voudra gagner la Coupe devra vaincre le terrain synthétique.
Photo: Urs Lindt/freshfocus

«A Noël ou en automne, cela s'entend»

«Si nous jouons la finale à Noël ou en automne, cela s’entend, mais un dimanche à 14h au mois de juin…», s'agace le gardien genevois, qui va même jusqu'à parler «d'ant-football», comme Mattia Croci-Torti. «Cela aurait été mieux de jouer sur un terrain naturel, comme les deux équipes l’auraient souhaité», assure le capitaine grenat.

Le spectacle ne risque cependant pas d'en souffrir, espère Lionel Pizzinat. «Lugano et Servette sont deux équipes qui jouent au football, donc ce n'est pas un désavantage. Mais une finale doit se jouer sur un terrain naturel. Il y a d'autres stades en Suisse. Mais la décision a été prise et nous l'acceptons.»

Au moins, aucune équipe n'est avantagée

Une note d'optimisme pour terminer? Elle vient de Steve Rouiller. «Je trouve ça également dommage de jouer une finale sur un terrain synthétique. Cela ne devrait pas arriver, mais nous n'avons pas le choix, nous savons que Berne est la capitale et l’endroit où se joue la finale, nous suivons le rituel.Après, cela ne me dérange pas de jouer dessus. Nous avons eu de bons résultats à Berne cette saison. Lugano aussi d’ailleurs. Et nous ne jouons pas contre YB qui aurait eu un avantage, là nous sommes deux équipes sur un même pied d’égalité!»

Mattia Croci-Torti en sait quelque chose, lui qui a perdu la finale l'an dernier face à YB justement. Les Bernois, en plus de jouer dans leur stade, évoluaient en effet sur leur synthétique adoré. «Au moins, nous n'aurons pas le désavantage d'affronter YB comme la saison dernière. Nous serons à égalité avec Servette», appuie Il Crus. L'affrontement, au moins, sera équitable...

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