«Être gardien est spécial»
Yvon Mvogo est reconnaissant pour cette sélection

Face à Andorre et pour la cinquième fois de sa carrière, Yvon Mvogo a revêtu le maillot de l'équipe nationale. Une première depuis le 3 juin 2021 et un soulagement pour celui qui a manqué la dernière Coupe du monde en raison d'une blessure
Publié: 13.09.2023 à 07:02 heures
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Dernière mise à jour: 13.09.2023 à 07:04 heures
Bastien Feller

Souvent cantonné au rôle de troisième gardien dans la hiérarchie helvétique, Yvon Mvogo a pu profiter ce mardi soir du forfait sur blessure de Gregor Kobel pour disputer la rencontre remportée 3-0 face à Andorre.

Yann Sommer ayant convenu avec Murat Yakin une seule apparition, il revenait en effet au deuxième portier du groupe d'affronter les modestes andorrans. Chose que le Fribourgeois a fait avec professionnalisme et humilité. Comme toujours.

Le portier a passé une soirée tranquille

«Il fallait qu'on réagisse après le match contre le Kosovo, et on l'a bien fait, analyse Yvon Mvogo après la rencontre. C'était un match piège. Sur le papier, ç'a l'air facile, mais jouer contre des équipes regroupées derrière, c'est toujours compliqué.» Difficile sur le plan offensif, mais finalement très facile défensivement. En effet, les joueurs andorrans ne se sont pas montrés dangereux, ne comptant aucune tentative à l'issue de la rencontre.

Yvon Mvogo a connu face à Andorre sa cinquième sélection avec l'équipe de Suisse.
Photo: TOTO MARTI

«Ce genre de match est le pire pour les gardiens, poursuit le joueur du FC Lorient. Il faut être concentré et être prêt à réaliser un seul arrêt, qui peut être décisif.» Mais celui-ci n'est jamais arrivé et le Suisse a pu obtenir un deuxième cleensheet avec la Nati. «Il fallait tout faire pour garder le score à zéro, commente Mvogo. Être concentrés jusqu'au bout. À chaque fois qu'il y avait une petite action, je recadrais mes défenseurs pour qu'on ne concède rien.» Des échanges qui lui permettent également de rester concentré sur la partie.

«Je préfère faire un match comme celui-ci»

S'il n'a pas pu briller en réalisant l'une ou l'autre parade, le Fribourgeois s'en contente largement et est conscient de la spécificité de son poste. «Le rôle de gardien est spécial, ce n'est pas moi qui allais donner le ballon au joueur adverse et lui demander de me faire briller, se marre-t-il. J'ai aussi eu ma carte à jouer dans la communication et le placement des défenseurs qui ont fait un super match. Mais je préfère faire un match comme celui-ci, plutôt que de faire quinze arrêts et deux-trois boulettes qui font retomber la faute sur moi. Parfois, il faut savoir être humble et se mettre en retrait.»

Et cela, Yvon Mvogo sait très bien le faire. Travailleur acharné et joueur au grand cœur, le portier formé à Young Boys a su remonter la pente après plusieurs mois gâchés par une blessure. «Cette sélection est une récompense, admet-il. Je n'ai pas pu participer à la Coupe du monde et j'avais à cœur de pouvoir rejouer avec mes coéquipiers et reprendre du plaisir. C'est pour cela que nous jouons au foot, même si je n'ai pas eu grand-chose à faire. La résilience me caractérise bien et je devais en avoir pour surmonter ces mois difficiles. Ce début de saison est réussi au niveau personnel et collectif et j'espère que cela va continuer ainsi.»

Le Suisse aura la possibilité de se mettre en évidence ce dimanche, face à l'AS Monaco d'un certain Denis Zakaria. Le portier le sait, «contre Monaco, il y aura du boulot. Ça, c'est sûr».

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