Callum McGregor, charismatique capitaine du Celtic Glasgow, sait qu'il doit tenir son rang. Sur et hors du terrain. En club, comme en équipe nationale. Si son équipe n'a guère brillé en match d'ouverture face à l'Allemagne (défaite 1-5), McGregor a, lui, impressionné par sa capacité à s'exprimer clairement et sans langue de bois.
«Nous sommes les seuls à pouvoir réparer les dégâts causés»
Le discours de l'Ecossais est on ne peut plus clair: il faut désormais aller de l'avant et assumer la responsabilité du naufrage de son équipe face à l'Allemagne. Une débâcle survenue précisément le jour de son 31e anniversaire. «Nous sommes les seuls à pouvoir réparer les dégâts que nous avons causés. Bien sûr, l'Allemagne est l'une des meilleures équipes de ce tournoi. Les Allemands n'avaient pas le même niveau que nous. Nous respectons cela. Mais nous n'avons pas montré ce dont nous étions capables.»
Le problème de l'Ecosse, c'est qu'elle n'est jamais parvenue à faire sortir les Allemands de leur zone de confort, estime Mc Gregor. «Nous n'avons jamais eu de prise et nous n'avons pas géré le match comme nous aurions dû le faire jusqu'à la fin. Nous sommes menés 3-0 (ndlr: à la pause). La confiance en soi s'effrite de plus en plus. Dans cette configuration, un match t'échappe complètement. Et l'adversaire, qui plus est un adversaire comme l'Allemagne, prend naturellement l'ascendant!»
Objectif: aller de l'avant!
Mais McGregor en est persuadé: c'est dans les moments difficiles que l'on voit la force d'un groupe. «Nous devons maintenant montrer aux gens qu'ils se sont trompés sur nous. Maintenant, nous devons montrer que nous méritons d'être ici. Et que nous ne nous contentons pas de notre qualification, mais que nous en voulons plus. C'est le test ultime pour savoir où nous en sommes en tant que groupe. Il n'est pas possible que tout ce qui était bon auparavant soit jeté aux oubliettes. C'est pourquoi il nous faut prendre expérience avec humilité». Car – et McGregor le souligne à plusieurs reprises avant le match contre la Suisse – l'objectif reste toujours le même: aller de l'avant!
«Nous jouons pour tout un pays»
Mais le joueur d'abord tenu à s'excuser: «Désolé pour nos milliers de supporters fantastiques de la Tartan Army qui ont fait le voyage en Allemagne et qui ont dépensé beaucoup d'argent. Nous ne jouons pas seulement pour nous. Nous jouons pour tout un pays. Nous devons en être conscients après cette performance pathétique.»
A quel point ce mélange d'humilité et de patriotisme peut-il devenir dangereux? Difficile à dire. Mais l'Ecosse peut faire mieux que ce qu'elle a montré contre l'Allemagne, c'est certain. Mais jusqu'à quel point? Nous en saurons plus mercredi à 23 heures. Et l'équipe de Suisse devra, elle, prendre son adversaire très au sérieux.