Le dernier héros de cet Euro?
Jordan Pickford divise les esprits

Une bénédiction pour son équipe, mais parfois une source d'irritation pour ses adversaires. Le gardien de but anglais Jordan Pickford divise les esprits. Bien qu'il n'ait jamais joué pour un grand club, il a mis fin au problème des gardiens de but anglais.
Publié: 14.07.2024 à 10:15 heures
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Carlo Steiner

Dans le groupe de stars des Three Lions, il y en a un qui est toujours passé un peu sous le radar: le gardien Jordan Pickford. Et c'est justement lui qui pourrait devenir le grand héros de cette troupe tant critiquée.

Dans notre pays, tout le monde le connaît depuis l'amère élimination de l'équipe nationale en quarts de finale. En déviant le penalty de Manuel Akanji, en faisant des grimaces et en provoquant, il ne s'est pas fait d'amis en Suisse. Mais le succès lui donne raison: les Anglais ont remporté trois des quatre séances de tirs au but avec Jordan Pickford dans la cage. Auparavant, l'Angleterre n'avait triomphé que dans une seule des sept séances fatidiques.

Il sait aussi être sympa

Mais le gardien de 30 ans est bien plus qu'un enfant terrible agaçant. Il a prouvé qu'il savait aussi faire preuve de fair-play, par exemple après le corner tiré directement par Xherdan Shaqiri. Le ballon a rebondi pile à l'angle de la barre transversale et du poteau et Jordan Pickford a rendu hommage à la star de la Nati en lui faisant un clin d'œil et en levant le pouce - rares sont ceux qui auraient le sang-froid nécessaire pour faire un tel geste lors des prolongations d'un quart de finale de l'Euro.

Jordan Pickford a mené l'Angleterre en demi-finale grâce à sa parade sur penalty contre Manuel Akanji.
Photo: keystone-sda.ch
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Transfert record en Angleterre

Dans ses propres rangs, le gardien de but est de toute façon extrêmement apprécié pour son attitude insouciante. À Everton, où il joue depuis plus de sept ans, il est le chouchou absolu des fans. Jordan Pickford célèbre chaque arrêt, enflamme les supporters, crie sur ses coéquipiers et les commande avec de grands mouvements de bras - quand il joue, les spectacles sont garantis.

En dehors du terrain, «Pickers» ne fait guère les gros titres. «Lorsqu'il ne joue pas Jordan est beaucoup plus calme», dit de lui James Tarkowski, un coéquipier d'Everton. C'est un gars fidèle. Il n'a changé qu'une seule fois de club de son plein gré: en 2017, les Toffees ont versé près de 30 millions d'euros à son club d'enfance de Sunderland - ce qui fait de lui, à ce jour, le gardien anglais le plus cher de tous les temps.

Pas de boulette - pas comme avant

Depuis toujours, son cœur battait pour le club de la ville portuaire du nord de l'Angleterre. Né et élevé dans la banlieue, il a passé toutes les étapes juniors à Sunderland. Avant de faire ses débuts en Premier League en 2016, il a toutefois été prêté à cinq reprises à des équipes de niveau inférieur - un parcours semé d'embûches qui s'est avéré payant.

Pendant des décennies, on pouvait compter sur les maladresses des gardiens anglais. Depuis que Gareth Southgate l'a convoqué pour la première fois et en a fait le numéro un, c'est fini. Aucun Anglais n'a disputé autant de matches de phase finale - son 23e pourrait être celui de la grande consécration dimanche.

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