C'est l'histoire peu reluisante de cette phase finale de l'Euro: on veut nien entendu parler du salut du loup par le défenseur turc Merih Demiral après ses deux buts en huitième de finale contre l'Autriche et les réactions qui ont suivi.
Dans une déclaration à l'agence de presse Anadolu, le président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui s'était rendu spontanément en Allemagne pour le quart de finale entre les Pays-Bas et la Turquie (2-1), a critiqué l'UEFA pour avoir suspendu le défenseur. Pour lui, cette décision est «inexplicable et purement politique». «Honnêtement, elle a jeté une ombre sur le championnat d'Europe.»
Une sanction pour «toute la Turquie»
Le salut du loup est rattaché à l'organisation d'extrême droite des loups gris, déjà interdite en France ou en Autriche et sous surveillance en Allemagne. En solidarité avec Merih Demiral, de nombreux supporters turcs ont fait le salut du loup lors de l'avant-match contre les Pays-Bas, un geste qui, du point de vue des ultras turcs, «n'est pas du 'racisme', mais le 'symbole national de la turcité' (ndlr: terme désignant l'identité turque)».
Pour Erdoğan, la suspension de Demiral n'est pas seulement dirigée contre le joueur. «En fait, il s'agit d'une punition pour la Turquie en tant que nation», estime-t-il. Lors de sa venue au match, il avait ostensiblement serré la main du défenseur suspendu. De quoi aisément deviner sa pensée au sujet de la sanction de l'UEFA.