Georges Bregy s'insurge
«C'est une honte d'avoir raté quatre fois de suite»

Georges Bregy a transformé 61 de ses 66 penalties en carrière. Il nous parle des quatre dernières tentatives ratées de la Nati - et de la manière de réaliser un penalty parfait.
Publié: 10.09.2021 à 10:48 heures
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Dernière mise à jour: 10.09.2021 à 13:45 heures
Andreas Böni, Matthias Davet (adaptation)

Cette action pourrait coûter cher à l’équipe nationale suisse. À la 32e minute, Haris Seferovic s’élance pour tirer un penalty pour la Suisse – et le rate. Le match se termine sur un pauvre 0-0 et la qualification directe pour la Coupe du monde au Qatar s’éloigne un peu plus.

Haris Seferovic a manqué un penalty important pour la Suisse.
Photo: TOTO MARTI

«J’ai été surpris que Seferovic le tire», explique Georges Bregy. La légende de la Nati est surnommée Monsieur Penalty, ayant converti 61 de ses 66 tentatives. Il est sévère: «C’est une honte d’avoir manqué quatre penalties de suite (ndlr: il fait référence à la séance face à l’Espagne à l’Euro)»

«Ne jamais regarder le gardien dans les yeux»

À propos de l’erreur de Seferovic, il déclare: «Il a regardé le gardien de but et ne savait pas quoi faire parce que le Nord-Irlandais est resté immobile un long moment. C’était la même situation qu’avec Jorginho contre Yann Sommer. Il a ensuite tiré trop doucement».

61 penalties inscrits en 66 tentatives. Le record de Georges Bregy est impressionnant.
Photo: TOTO MARTI

«Vous ne devez jamais regarder le gardien de but dans les yeux. Jamais. Sinon, vous avez déjà perdu. Si vous voulez le regarder, ne regardez qu’à hauteur des genoux, au maximum jusqu’aux hanches. C’est aussi une question de nerf», conseille Georges Bregy.

Une affaire de mental

Une autre technique existe également: «Vous pouvez choisir un côté et y aller. Si vous frappez bien, le gardien de but n’a aucune chance.»

Georges Bregy a lui-même inscrit un penalty décisif lors des éliminatoires de la Coupe du monde 1994. En Écosse, les hôtes menaient 1-0 lorsque Georges Bregy a converti son essai. Ce match nul qualifiait virtuellement la Suisse pour la Coupe du monde aux États-Unis. «Il faut faire abstraction des pitreries des gardiens de but et se débrouiller seul. Les tirs au but ne sont pas un jeu de chance, mais une affaire de mental.»

Georges Bregy sous les couleurs de la Nati lors de la Coupe du monde 1994
Photo: Lafargue

«Ruben Vargas était le meilleur»

Fondamentalement, celui qui se sent le mieux doit tirer, explique l’homme aux 54 sélections. «Ruben Vargas était le meilleur sur le terrain, mais il a échoué contre l’Espagne à l’Euro. Tout comme Akanji. Je comprends que Rodriguez n’ait pas voulu tirer après avoir manqué trois fois. Peut-être que Fabian Frei aurait été un candidat. Quoi qu’il en soit, contre l’Irlande du Nord, il m’a semblé que tout le monde comptait sur quelqu’un d’autre.»

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