Il y a une semaine encore, à Bucarest, le président de l'ASF Dominique Blanc et le directeur de la sélection nationale, Pierluigi Tami, disaient qu'après la campagne de qualification insatisfaisante, une analyse détaillée suivrait en décembre. C'est à ce moment que le sort de l'entraîneur Murat Yakin se déciderait.
Mais à l'époque, les patrons n'avaient pas encore pris en compte le fait que le tirage au sort des groupes du prochain Euro aurait lieu le 2 décembre. Ils risquaient de s'exposer à une situation ridicule, soit un licenciement de Murat Yakin après le tirage au sort. Cette tactique de temporisation paraissait peu respectueuse de l'entraîneur.
La décision sera prise cette semaine
Mais il y a maintenant eu un revirement. Les articles de «Nau» et de «CH Media» se recoupent avec les informations de Blick. L'urgence de la question a poussé les responsables à agir. Depuis plusieurs jours, des réunions et des discussions ont lieu à l'étage des cadres de la fédération. La réponse à la question de l'entraîneur devrait être réglée avant le voyage de la délégation suisse au tirage au sort des groupes.
Selon les informations de Blick, une chose est désormais certaine: si Yakin se rend à Hambourg pour la cérémonie du 2 décembre, il ira également à l'Euro 2024. Et ce en tant que coach de l'équipe nationale. Si ce n'est pas le cas, il ne pourra pas récolter les fruits d'une qualification laborieuse.
Le vendredi 1er décembre, le comité central se réunira. C'est au plus tard à ce moment-là - si ce n'est plus tôt - que la décision finale sera prise. Conformément aux statuts, l'organe suprême de l'ASF décidera du sort de Yakin. Si le charismatique directeur de la sélection nationale, Pierluigi Tami, devait proposer de se séparer prématurément de l'entraîneur, l'organe composé de sept membres devrait voter. Outre Dominique Blanc, le comité central est composé de Robert Breiter, secrétaire général de l'ASF, Claudius Schäfer et Philipp Studhalter (Swiss Football League), Samuel Scheidegger et Marco Di Palma (1ère ligue) ainsi que Sandro Stroppa et Stephan Häuselmann (amateurs).
Blanc soutient Yakin
Si l'on en croit le président Dominique Blanc, l'affaire devrait déjà être décidée. Selon les informations de Blick, le Romand a récemment fait savoir aux fonctionnaires que Yakin serait présent à Hambourg pour le tirage au sort. Un indice clair que Yakin restera sélectionneur. Cette déclaration coïncide avec la promesse d'Euro faite par Blanc à Yakin.
Contrairement à Dominique Blanc, Pierluigi Tami, le supérieur direct de Yakin, n'a récemment plus soutenu son entraîneur. Bien au contraire. Le Tessinois a parlé d'une «évolution négative» et d'un «recul» après la faible qualification en Roumanie (0-1). À un moment donné, il a même douté que la qualification pour l'Euro, financièrement très importante pour l'ASF, puisse aboutir. «Quatre victoires, cinq nuls et une défaite, c'est insuffisant».
Et puis Tami a aussi prononcé la phrase par laquelle, aux yeux de nombreux observateurs, il a quasiment lâché l'entraîneur: «Il est concevable que nous allions à l'Euro sans Yakin». Si Tami devait plaider pour un changement d'entraîneur au sein du comité central, mais que son souhait n'était pas exaucé, il devrait alors réfléchir à son propre avenir.
Et Yakin? Il se bat passionnément en coulisses pour un avenir une équipe de Suisse avec lui comme entraîneur. Il en aura bientôt la certitude ou non.