Quelques secondes avant la mi-temps, les supporters de l'équipe de Suisse ont eu une belle occasion de vibrer. Sur un long ballon de Kevin Mbabu, Breel Embolo a contrôlé le cuir dans la surface et a fait le dos rond face au défenseur gallois Mepham. Sa passe pour Haris Seferovic aurait pu avoir le poids d'un but si ce dernier avait mieux ajusté sa frappe.
Au ralenti, ce duel entre Embolo et Mepham a paru entaché d'une grossière faute de l'arrière gallois. On se demande encore par quel miracle le maillot de l'attaquant suisse a tenu face aux tirages répétés de son adversaire. Cela ne fait aucun doute: si le buteur de la sélection nationale s'était montré plus roublard, il aurait bénéficié d'un penalty. Ou du moins il aurait forcé l'arbitre à aller visionner les images de cette séquence.
«C'est du 50-50»
Le coup de sifflet n'est jamais venu. Contacté par Blick, l'ancien arbitre international, Urs Meier, se range plutôt du côté de l'arbitre. «Pour moi, il a eu raison de laisser jouer». L'ancien homme en noir a par contre tenu à louer l'attitude professionnelle de Breel Embolo. «Il n'a pas réclamé et ne s'est pas plaint. C'est à noter.»
En conférence de presse d'après-match, Breel Embolo a évidemment été questionné sur cette séquence. «Au bout du compte, c'est toujours l'arbitre qui décide. Pour moi, c'était du 50-50. En revoyant la scène, je me dis que cela aurait probablement pu être sifflé. Dans ces situations, il y a des joueurs qui tombent plus facilement que d'autres. Moi, je ne suis pas du genre à me laisser tomber au premier contact.»
Un rêve de gosse
Celui qui a inscrit le 1-0 de la tête en début de deuxième mi-temps a tout de même confessé que si c'était à refaire, il ne lutterait peut-être pas de toutes ses forces pour rester debout. «C'est quelque chose que je dois prendre en compte pour la prochaine fois. Je dois peut-être me montrer plus intelligent.»
Son attitude a tout de même été récompensée par ce premier but. «C'est quelque chose dont je rêvais en tant que gamin. Il n'y a rien de plus beau que de marquer pour son pays lors d'un Euro.»