Servette en sous-effectif
René Weiler: «Seize joueurs, ça suffit largement...»

Servette, miné par les blessures, manque de joueurs! Son entraîneur reste cependant de bonne humeur et confiant avant la réception capitale du Sheriff Tiraspol jeudi en Europa League. Coup d'envoi à 18h45 à la Praille avec une seule consigne: gagner.
Publié: 08.11.2023 à 13:52 heures
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Dernière mise à jour: 08.11.2023 à 15:09 heures
Tim Guillemin

Keigo Tsunemoto et David Douline sont venus s'ajouter à une longue liste de blessés et de convalescents du côté du Servette FC à la veille d'affronter le Sheriff Tiraspol jeudi en Europa League. Un match décisif pour l'avenir européen des Grenat, les Transnistriens et eux se disputant la troisième place synonyme de printemps en Conference League.

Ainsi, les Servettiens n'étaient que seize joueurs de champ à l'entraînement de veille de rencontre ce mercredi à la Praille, dont trois milieux de terrain seulement: Gaël Ondoua, Samba Diba Lele et Timothé Cognat. De quoi inquiéter un peu René Weiler alors que se profile ce match capital? Pas vraiment, du moins en apparence.

Un turnover très large à chaque match

«Seize joueurs, ça suffit largement vu que j'ai droit à cinq changements», a commenté le coach, dans un demi-sourire. «On a besoin de dix joueurs de champ d'entrée, donc le compte est bon», a enchaîné René Weiler, lequel a pris l'habitude depuis le début de saison de procéder à un large turnover à chaque match et a donc pu concerner une grande partie de son effectif. Pour ce jeudi, d'ailleurs, le coach avoue ne pas avoir encore pris de décision concernant son équipe de départ.

Le Servette FC de René Weiler s'est entraîné en effectif réduit mercredi à la Praille.
Photo: keystone-sda.ch

«Ceux qui se sont entraînés aujourd'hui ont toute ma confiance. De toute façon, vous l'avez remarqué, je ne fonctionne pas avec un onze de base type qui ne change pas. Plusieurs joueurs ont prouvé être capables de jouer un rôle en vue, nous avons disputé beaucoup de rencontres depuis le début de la saison», a-t-il expliqué, visiblement pas trop inquiet non plus du dépeuplement de son milieu de terrain.

Seulement trois milieux de terrain disponibles

«Les trois joueurs que vous avez cité peuvent jouer dans cette position. Et puis après, on regarde qui est à disposition. Je peux changer des joueurs de poste, même si je ne vais pas dévoiler de noms aujourd'hui», a-t-il souri. Miroslav Stevanovic, par exemple, pourrait très bien occuper un poste plus axial le cas échéant, voire même, pourquoi pas, Jérémy Guillemenot.

René Weiler doit en plus intégrer une autre donnée à sa réflexion: la réception de Bâle dimanche, un match pour lequel Miroslav Stevanovic et Chris Bedia seront suspendus, ce qui réduira encore plus ses possibilités. «Le prochain match est toujours le plus important, mais c'est vrai que je dois aussi déjà penser à Bâle», a admis le technicien. Stevanovic et Bedia sont ainsi assurés de débuter ce jeudi face au Sheriff, sauf gigantesque surprise et prise de risque de René Weiler.

Malgré cette hécatombe et cet effectif réduit, Servette se présentera en confiance face au Sheriff Tiraspol. Le match nul de l'aller est une chose, les cinq victoires consécutives en Super League en sont une autre, largement plus réjouissante.

«On aura un seul objectif: gagner», a assuré René Weiler, lequel pourra s'appuyer sur Bradley Mazikou sur le côté gauche de la défense. L'absence, encore une, d'Anthony Baron a eu pour effet que le latéral congolais a débuté les neuf derniers matches du SFC, toutes compétitions confondues, mais il ne semble éprouver aucune fatigue.

Un dixième match consécutif d'entrée pour Bradley Mazikou

«Je parle régulièrement avec le coach, comme les autres joueurs, afin de donner mon ressenti sur mon niveau physique. C'est important pour lui d'échanger et de savoir si on se sent capables d'enchaîner ou non», explique l'ancien joueur de l'Aris Salonique. Alors, se sent-il apte à débuter une dixième rencontre, ce jeudi soir? La réponse fuse avec un immense sourire: «Bien sûr!». N'a-t-il pas peur de souffrir un peu de cette succession de rencontres? «Je n'ai jamais peur». répond-il, tout aussi sûr de lui, dans un subtil mélange d'auto-dérision et de confiance en lui.


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