Le capitaine Stjepan Kukuruzovic incarne le renouveau vaudois. Arrivé à l’été 2018, le jour de la naissance de son premier fils, le Bernois a fêté la promotion en Super League avec le LS. Il est surtout le patron d’une équipe qui a beaucoup changé cet été (12 départs et 8 arrivées), en plus du nouveau staff technique. Sur le banc, Ilija Borenovic a remplacé Giorgio Contini.
«Kuki» a évoqué cette cohésion de groupe avant le premier match des Vaudois qui affrontent Saint-Gall ce samedi soir à domicile (20h30).
Stjepan, comment fédérer un groupe qui a autant changé en quelques semaines?
Cela fait partie du football. On l’a aussi vu chez d’autres équipes durant ce mercato. L’important, c’est que ces renforts soient bien intégrés. Cela prend du temps. C’est clair. Surtout avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur et donc d’un nouveau système. Ce que je retiens surtout c’est qu’ils ont apporté du talent et que tout le monde est ambitieux à Lausanne.
En tant que capitaine, est-ce que vous organisez des activités de groupe par exemple pour resserrer les liens?
En ce sens, le camp à Verbier a fait beaucoup de bien. Vu qu’on était tout le temps ensemble, on a aussi pu apprendre à se connaître en dehors du terrain, passer du temps à s’amuser aussi. Dans un groupe de près de 30 joueurs, il y a autant de personnalités différentes. En tant que capitaine, j’essaie aussi de montrer aux nouveaux comment les choses fonctionnent à Lausanne, de donner quelques bonnes adresses en ville.
Est-ce que vous pensez que ces nombreux changements sont bien perçus par les supporters?
Il faut leur demander (rires). A mes yeux, le plus important c’est que les joueurs qui sont sur le terrain donnent tout pour le club et les supporters. Je suis convaincu que ce sera le cas cette saison.
Mais quand même, il y a peu de joueurs qui, comme vous, sont là depuis longtemps. Est-ce que ce n’est pas plus compliqué pour les supporters de vibrer et de s’identifier?
Oui, c’est clair qu’il faudra un peu de temps pour apprendre à connaître ces nouveaux joueurs, à les apprécier. Mais je suis persuadé que leur talent convaincra. C’était aussi le cas la saison dernière avec de nombreux joueurs prêtés par Nice. À titre personnel, j’espère être une figure d’identification. J’aimerais que les fans apprécient mon travail et ma mentalité.
Plusieurs cadres n’ont pas été prolongés, comme Loosli, Boranijasevic ou Flo. Est-ce que vous avez eu peur de perdre votre place?
Non. J’ai senti que je comptais encore pour l’avenir du club. Ces départs font partie du business après tout. J’y suis habitué car cela fait désormais quelques années que je suis un joueur professionnel.
Vous vous sentez à la maison à Lausanne?
Bien sûr, Lausanne c’est ma ville. Je suis fier d’en défendre les couleurs. Avec ma famille, on s’y sent bien. Je suis très motivé à l’idée d’y rester deux années de plus. Même si avec mon niveau de français, je ne suis pas encore lausannois à 100% (rires).
Avec le retour de GC dans l’élite, cette Super League s’annonce plus serrée que jamais.
C’est vrai. Difficile de trouver un favori, que ce soit pour le titre ou la relégation. Même en 2020-2021, tout le monde pensait que le petit Vaduz aurait de la peine mais ils se sont battus jusqu’au bout. A Lausanne, nous n’avons pas d’objectif chiffré. Il faut déjà commencer par une victoire à Saint-Gall samedi soir. Ensuite, on verra.
Ce sera le premier match du coach Borenovic à la Tuilière. Il vient des M21 et travaillait surtout avec les juniors. Comment ce profil a été perçu dans le groupe?
Cela n’a pas été un problème, aussi parce qu’il y a beaucoup de jeunes joueurs. Cela peut aussi aider, surtout que l’entraîneur avait déjà suivi certains au sein du club. Son profil n’a jamais suscité de débat dans le vestiaire, au contraire. Pour Ilija Borenovic, c’est une réelle opportunité à saisir. Cette chance, il l’a méritée.