Le grand vainqueur: Raphael Wicky
Young Boys s'est qualifié pour la Ligue des champions. Young Boys passera l'hiver européen. Young Boys va participer aux quarts de finale de la Coupe de Suisse. Après 18 journées, Young Boys a déjà une avance respectable de 5 points. Et pourtant, des voix discordantes s'élèvent en coulisses pour dénoncer le football conservateur pratiqué par la meilleure équipe du pays. Mais l'entraîneur Raphael Wicky ne tremble pas. Et le fait que YB n'ait pas prolongé avec lui – contrairement à Adi Hütter et Gerry Seoane avant lui – pendant l'année en cours n'inquiète même pas le Haut-Valaisan. Un coach peut être d'une part extrêmement têtu, d'autre part explosif sur le plan émotionnel et enfin très zen. Raphael Wicky réunit tous ces traits de caractère.
Le grand perdant: Heiko Vogel
Il faut reconnaître une chose à Heiko Vogel du FC Bâle: il n'a jamais manqué de confiance en lui. L'équipe actuelle est meilleure que celle qui a atteint la demi-finale de la Conference League, avait déclaré fin août le directeur sportif de l'époque. Quatre mois plus tard, cette déclaration s'avère être une erreur d'appréciation monumentale. Le choix de Timo Schultz, le «perfect match», est également une erreur – et le début de la fin de Heiko Vogel à Bâle. Certes, le patron du FC Bâle, David Degen, lui a encore donné la possibilité de travailler avec l'équipe qu'il a en grande partie planifiée. Mais après quatre matches, quatre défaites et zéro but, les patrons tirent sur la corde. Et Heiko Vogel peut à nouveau faire ce qu'il aime en hiver: regarder du biathlon.
Le plus beau but: Cedric Itten
Quel chef-d'œuvre! C'était le 30 septembre au Letzigrund. Ulisses Garcia adresse un de ses inimitables centres. Dans la surface de réparation, les défenseurs de Grasshopper laissent un peu trop d'espace à Cedric Itten. Ce dernier en profite pour marquer un but à la Zlatan. L'attaquant de YB lui-même déclare: «C'est l'un des plus beaux buts de ma carrière.»
Le malchanceux: Kastriot Imeri
Kastriot Imeri était autrefois l'une des plus grandes promesses du football suisse. En novembre 2021, le Genevois fait ses débuts en équipe nationale, et l'été suivant, il devient le transfert record d'YB. Mais depuis, sa progression stagne, principalement pour des raisons de blessures. En septembre, il se déchire le ligament extérieur. La blessure est traitée de manière conservatrice, avant qu'un revers ne survienne peu après son retour et que Imeri doive être opéré. Il ne jouera plus cette saison.
Les Romands en force
En raison de l'élargissement de la Super League et parce que le club de Challenge League s'est imposé lors du barrage, trois promus évoluent cette saison en Super League. Tous issus de Suisse romande. Mais sur le plan sportif, Yverdon, le Stade-Lausanne-Ouchy et le Lausanne-Sport passent l'hiver dans la moitié inférieure du classement, les deux premiers étant en outre les derniers au classement de l'affluence. En revanche, le SLO et Yverdon surprennent par leur politique de recrutement: les deux clubs ont déjà changé d'entraîneur, bien que Marco Schällibaum et Anthony Braizat aient accompli un petit miracle avec la promotion.
L'honneur à l'artisanat local
L'artisanat suisse est encore une valeur en Super League – grâce au FC Winterthour. Le club présente régulièrement un onze de départ dans lequel chaque joueur possède un passeport suisse. Attention, ce n'est pas une critique des joueurs étrangers. Mais la Super League a fait de la formation des joueurs suisses son cheval de bataille – et Winterthour l'applique de manière exemplaire. Avec plus de 80% de minutes de jeu suisses, Winti est de loin le leader, devant YB avec 53%. Dans tous les autres clubs, les légionnaires sont plus nombreux que les joueurs du crû.
Le mystère: Saint-Gall
Il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer. Du moins pas de manière rationnelle. Même dans le football d'aujourd'hui. Neuf matches, neuf victoires – c'est le fabuleux bilan à domicile du FC Saint-Gall. Et à l'extérieur? L'équipe de Zeidler ne parvient pas à mettre un pied devant l'autre et n'a gagnà qu'un match sur neuf. L'attaquant Julian von Moos ne peut pas l'expliquer: «Nous n'abordons pas les matches à l'extérieur différemment que ceux à domicile.»
L'absent: Christian Constantin
Le remarque-t-on? La saison actuelle est la première sans Christian Constantin depuis 17 ans. La Super League sans sa figure la plus brillante? C'est possible. Mais il manque quelque chose. En Challenge League, CC est beaucoup plus calme. Même parce que les choses se passent plutôt bien sur le plan sportif, il laisse l'entraîneur Didier Tholot tranquille.
La querelle du premier tour
Comme la saison dernière, Taulant Xhaka se trouve cette année encore au milieu de tout cela. On est à la 18e minute du match entre Bâle et GC (0-1) lorsqu'il attaque l'attaquant de GC et prêté par Bâle Bradley Fink d'un coup de pied de kung-fu entre les jambes. Le carton rouge (son septième dans sa carrière) en est la conséquence logique. Xhaka ne l'entend pas de cette oreille et demande à Fink d'être honnête. Celui-ci répond de manière lapidaire qu'il est honnête. Après le coup de sifflet final, les coéquipiers de Xhaka s'énervent tout autant contre l'expulsion. La ligue ne se montre pas impressionnée et suspend Xhaka pour deux matches.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 |  FC Lugano | 6 | 4 | 13 | |
2 |  Servette FC | 6 | -3 | 12 | |
3 |  FC Zurich | 5 | 6 | 11 | |
4 |  FC Lucerne | 6 | 4 | 11 | |
5 |  FC Bâle | 6 | 9 | 10 | |
6 |  FC St-Gall | 5 | 5 | 10 | |
7 |  FC Sion | 6 | 4 | 10 | |
8 |  Yverdon Sport FC | 6 | -4 | 5 | |
9 |  Grasshopper Club Zurich | 6 | -4 | 4 | |
10 |  FC Lausanne-Sport | 6 | -7 | 4 | |
11 |  FC Winterthour | 6 | -7 | 4 | |
12 |  Young Boys | 6 | -7 | 3 |