Un Romand sur le podium
Qui est le meilleur directeur sportif du football suisse?

Blick propose son classement des directeurs sportifs de Super League et dévoile pourquoi Winterthour est en tête. Et pourquoi Servette est en mauvaise position dans ce classement spécifique.
Publié: 21.04.2024 à 12:14 heures
|
Dernière mise à jour: 21.04.2024 à 12:36 heures
Fussballredaktion

Winterthour: Oliver Kaiser - Note: 6

Dans le football, il y a d'innombrables beaux-parleurs qui s'expriment dans les médias plus qu'ils ne travaillent vraiment. Et puis il y a des personnages comme Oliver Kaiser. Ils disent rarement deux mots, lorsqu'un seul suffit. Et laissent plutôt parler leurs actes. A 44 ans, il fait le maximum avec un budget réduit. Rien d'étonnant donc à ce que le grand FC Bâle manifeste cet hiver son intérêt pour celui qui fut le plus grand talent du football suisse. Il va de soi que Kaiser n'aurait pas grand-chose à dire au Parc Saint-Jacques sous la direction de David Degen. Que sa parole fasse loi à Winterthour pour tout ce qui touche le domaine sportif est une évidence. Et ça marche! 

YB: Steve von Bergen - Note: 5

Il arrive parfois que même les élèves modèles fassent une rature dans leur carnet. C'est le cas des responsables sportifs d'YB, Christoph Spycher et Steve von Bergen. Bien sûr, il est tout à fait possible qu'au final, sur le plan sportif, seule l'élimination en Coupe aura le qualificatif «non rempli» dans le carnet des deux hommes si YB devient champion. En effet, le club a réussi à se qualifier pour la Ligue des champions et à passer l'hiver en Europe. Les transferts d'Aurèle Amenda et d'Ulisses Garcia ont rapporté au final environ 20 millions dans les caisses du club. Et pourtant, il y a eu plus d'agitation au sein du club que ce à quoi YB nous a habitués. Ainsi, les éternelles discussions autour de l'entraîneur Wicky, qui ont culminé avec son licenciement. Et il y a quelques arrivées qui n'ont pas vraiment fonctionné jusqu'ici, comme celles de Mvuka et Colley, tandis que Rrudhani est parti à Lausanne juste au moment où il était sur le point de percer.

Lugano: Carlos Da Silva - Note: 4,5

De nombreux transferts, qui portent sa signature et non celle du service de scouting du club partenaire Chicago Fire, ont fait mouche au fil des ans. Parmi eux, quelques jeunes joueurs qu'il a déjà revendus avec profit. L'entraîneur à succès Mattia Croci-Torti a également été son intuition. Da Silva doit s'améliorer dans le domaine de la relève. Actuellement, les Tessinois sont une denrée rare à Lugano. Si l'on veut rester au sommet à long terme, les jeunes doivent aussi venir de l'académie et pas seulement être achetés.

David Degen vit une saison à oublier avec le FCB.
Photo: TOTO MARTI
1/6

Stade-Lausanne-Ouchy: Yagan Hiraç - Note: 4,5

Yagan Hiraç est l'homme qui a fait venir Sofyan Chader, Teddy Okou et Brighton Labeau en Suisse, entre autres. L'ancien latéral de Servette est passionné par son travail et capable de trouver un joueur de troisième division française grâce à une présence assidue sur le terrain. Il a multiplié les bonnes prises à des prix très intéressants. La plus spectaculaire a été l'arrivée d'Ismaël Gharbi, prêté par le PSG. Le seul gros inconvénient de cette saison: il n'a pas réussi à trouver le bon défenseur central et l'avant-centre qui auraient permis au SLO de rester en Super League. Le plus petit budget de la ligue le limite inévitablement dans son travail.

Lausanne: pas de directeur sportif - Note: 4

Ludovic Magnin, qui est bien plus qu'un simple entraîneur pour Lausanne, s'appuie sur l'expertise de son chef scout Tony Chauvat et sur sa propre connaissance des marchés allemand et autrichien. Stéphane Henchoz vient d'arriver et devra faire valoir son expérience. Dans l'ensemble, Lausanne recrute bien: Antoine Bernede, Noë Dussenne et Karlo Letica sont de véritables renforts en Super League. En revanche, le scouting des jeunes joueurs doit être amélioré.

Zurich: Milos Malenovic - Note: 3,5

L'opinion générale selon laquelle personne ne peut transformer un club plus rapidement que David Degen était valable jusqu'à l'entrée en fonction de Milos Malenovic au FCZ: presque tous les entraîneurs professionnels et juniors ont été remplacés depuis l'automne dernier et Malenovic a fait venir une douzaine de personnes au club. Nombreux sont ceux qui, au sein et autour du FCZ, s'insurgent de la manière dont cela s'est passé, mais ce qui est décisif, c'est que Malenovic bénéficie du soutien total du couple de propriétaires Canepa. Il est trop tôt pour porter un jugement définitif sur la vision de Malenovic et sa mise en œuvre. Mais le fait est que depuis son entrée, le FCZ est passé du statut de prétendant au titre à celui de candidat chancelant à la lutte pour le podium. Et le fait que le directeur sportif s'implique également sur le terrain d'entraînement après le départ de Bo Henriksen n'est pas le reflet d'une répartition saine des compétences au sein d'une entreprise professionnelle.

Yverdon: Filippo Giovagnoli - Note: 3,5

Filippo Giovagnoli est un directeur sportif atypique qui intervient sur la ligne de touche et sur le terrain pendant les entraînements. Il communique régulièrement avec le président Jeffrey Saunders et s'appuie fortement sur les datas. Yverdon a les moyens de payer de bons salaires. Paul Bernardoni, Kevin Carlos, Varol Tasar, Boris Cespedes, Mohamed Tijani et Matthias Olesen sont de bonnes prises, soit en prêt, soit en transfert définitif. Ce mercato réussi devrait permettre à Yverdon de se maintenir.

Lucerne: Remo Meyer - Note: 3,5

Si le travail d'un chef sportif se limitait au travail avec les jeunes, Remo Meyer devrait être félicité. Car c'est aussi à lui que l'on doit le fort travail de la relève à Lucerne. Mais dans ses autres domaines d'activité, il présente de grosses lacunes - la composition de l'effectif et les activités de transfert par exemple. Au cours de ses sept années de mandat, Meyer n'a pas encore revendu un seul joueur engagé avec un bénéfice important. Au lieu de cela, il perd chaque année des joueurs de premier plan qui auraient pu envisager une prolongation. Ardon Jashari est l'exception qui confirme la règle. Ce qu'il faut reconnaître à Meyer, c'est que sa communication s'est améliorée au fil des ans.

Servette: pas de directeur sportif - Note: 3,5

Servette n'a pas de directeur sportif, mais une commission sportive composée notamment de René Weiler et de Massimo Lombardo. Les décisions sont prises de manière collégiale et les récents succès plaident en faveur de l'entraîneur, qui a notamment œuvré pour l'engagement très réussi de Keigo Tsunemoto. Le problème de cette méthode de travail: Les responsabilités sont diluées, ce qui peut conduire à l'immense cacophonie de cet hiver et à la fameuse affaire des joueurs non-annoncés à la SFL et au final non autorisés à jouer.

Bâle: pas de directeur sportif - note: 2,5

Au FCB, une commission sportive composée de six personnes décide des transferts. Après le départ de Marco Streller, les deux membres du conseil d'administration David Degen et Andreas Rey, le responsable de la relève Daniel Stucki, le scout Ruedi Zbinden ainsi que Martin Andermatt et Valentin Stocker en font encore partie. Parmi les transferts hivernaux, seul Nicolas Vouilloz joue actuellement un rôle, notamment en raison de blessures. Il faut cependant reconnaître à la commission sportive un mérite: Les nombreux transferts erronés de l'été dernier sont à mettre sur le compte de l'ancien directeur sportif Heiko Vogel. Et avec Fabio Celestini, les responsables du FCB ont réussi un bon transfert, au moins au poste d'entraîneur.

Saint-Gall: Roger Stilz - non évaluable

C'est clair: depuis qu'Alain Sutter, respecté de tous, a été viré du FCSG, rien ne va plus sur le plan sportif. Cela n'a pas grand-chose à voir avec le nouveau directeur sportif Roger Stilz. Lorsque celui-ci prend ses fonctions en janvier, l'équipe est en place. Mais des joueurs se blessent ensuite à tour de bras. Stilz peut se targuer des transferts de Jovan Milosevic et de Victor Ruiz. Deux bons joueurs. Le but de Ruiz contre Yverdon (2-1) a le potentiel pour devenir le but du mois.

GC: Bernt Haas (jusqu'au 26 mars)/Stephan Schwarz (depuis le 26 mars) - non évaluable.

Le titre de «directeur sportif» suggère beaucoup de pouvoir - mais à GC, il s'agit d'une pure usurpation d'étiquette: Bernt Haas voulait d'abord continuer avec Giorgio Contini, puis, après son départ, avec un autre entraîneur à la place de Bruno Berner, à savoir Alex Frei - et il a été mis en minorité. L'été dernier, il a refusé la plupart des propositions de transfert de l'ancien président Matt Jackson - et a été mis en minorité. La question de savoir si GC se porterait mieux avec un cadre construit par Haas est hypothétique. Le fait est que juger Haas, licencié fin mars, serait une erreur. Son successeur, Stephan Schwarz, semble avoir plus de poids, mais sa manière de procéder suscite des hochements de tête: D'abord, Schwarz parle d'une garantie d'emploi pour Bruno Berner, pour le licencier deux semaines plus tard.


Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Lugano
FC Lugano
6
4
13
2
Servette FC
Servette FC
6
-3
12
3
FC Zurich
FC Zurich
5
6
11
4
FC Lucerne
FC Lucerne
6
4
11
5
FC Bâle
FC Bâle
6
9
10
6
FC St-Gall
FC St-Gall
5
5
10
7
FC Sion
FC Sion
6
4
10
8
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
6
-4
5
9
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
6
-4
4
10
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
6
-7
4
11
FC Winterthour
FC Winterthour
6
-7
4
12
Young Boys
Young Boys
6
-7
3
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la