La Coupe Spengler comme test
À quand l'assistance vidéo dans le hockey suisse?

Dans le football suisse, la VAR en est déjà à sa troisième saison. Dans le hockey sur glace, on discute actuellement à nouveau d'une «Situation Room» pour aider les arbitres à l'instar de ce qui se fait notamment en Finlande.
Publié: 29.11.2021 à 10:47 heures
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Dernière mise à jour: 29.11.2021 à 10:49 heures
Stephan Roth et Angelo Rocchinotti

Les arbitres n’avaient pas vu la vilaine faute de Mark Barberio sur la star de Zurich, Garrett Roe. Le Lausannois a depuis été suspendu pour huit matchs, mais le débat sur l’introduction de la VAR (Video Assistant Referee) est relancé. Du point de vue du département de l’arbitrage, il est «souhaitable» d’introduire une «Situation Room», déclare le chef des arbitres Andreas Fischer. Il se penche intensivement sur le sujet et a également assisté à la VAR de football à Volketswil.

Test lors de la Spengler Cup

Pour ce développement, Andreas Fischer s’est inspiré du modèle utilisé dans la ligue finlandaise de hockey et l’a déjà inspecté à plusieurs reprises. Là-bas, chaque match est surveillé par un arbitre vidéo dans la «Situation Room» et les scènes de but, les hors-jeu et les infractions sont visionnés. Le Player Safety Officer (PSO) est également sur place et peut lancer immédiatement une procédure. Le juge unique prend ensuite sa décision jusqu’au lendemain matin à 6 heures. Ce dispositif doit être testé lors de la Spengler Cup.

Mais quand pourra-t-on enfin passer aux choses sérieuses dans le championnat de National League? Pas avant la saison suivante, dans le meilleur des cas. Il faudrait d’abord recruter des personnes pour surveiller les matches à la télévision de manière compétente. Et puis, il y a les inévitables résistances au niveau de la ligue. Selon nos informations, les directeurs sportifs sont favorables. Mais c’est à l’étage supérieur que cela coince. Les CEO grince des dents au moment de penser aux conséquences financières d’un tel dispositif.

Dans le football suisse, la VAR (Video Assistant Referee) est utilisée depuis trois saisons.
Photo: Andy Mueller/freshfocus
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«C’est une question de coûts et de bénéfices»

«L’idée a déjà été examinée et rejetée à plusieurs reprises, précisé le directeur de la Ligue, Denis Vaucher. Actuellement, nous discutons et examinons à nouveau les différents scénarios possibles. C’est une question de coût/bénéfice et surtout de comment doter la situation Room en personnel.»

Denis Vaucher estime toutefois que le système actuel est bon. «Les arbitres peuvent regarder des scènes filmées par huit caméras sur l’écran situé dans la cabine du chronométreur, et toutes les images sont à la disposition des clubs, mais aussi du PSO et du juge unique. Ces derniers temps, il n’y a eu que très peu de scènes de match qui n’ont pas pu être vues et donc jugées».

L’exemple de la Champions League

Alors que depuis cette saison, en Champions League, les arbitres ont la possibilité de vérifier les pénalités de cinq minutes sur la vidéo, les directeurs sportifs en Suisse ont décidé de ne pas mettre en place une telle mesure. Ils craignaient que les arbitres ne consultent trop souvent les images télévisées. C’est là où le modèle finlandais est avantageux. Une «Situation Room» permettrait de réduire le temps d’attente.

L’association des joueurs SIHPU se penche également sur le sujet et a lancé une enquête à ce sujet auprès de ses membres. Le président Jonas Hiller déclare: «Le comité est d’avis qu’une Situation Room serait judicieuse».

Mais une «Situation Room» ne pourrait pas non plus résoudre tous les problèmes et notamment celui du matériel insuffisant sur les cas de hors-jeu. Samedi, les juges de ligne n’ont pas pu juger de manière concluante un Coaches Challenge, tant à Genève qu’à Lausanne. La raison? Il n’y a toujours pas de caméra sur les lignes bleues.

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