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Sur la glace comme en dehors, il faut parfois jouer simple et analyser secteur par secteur les deux équipes pour voir qui a les meilleurs atouts pour remporter le championnat. Mais entre deux formations qui ont terminé avec le même nombre de points (101) et qui ont «roulé» sur Zoug et Zurich, il est bien compliqué de trouver de grandes différences. Je m'y suis tout de même aventuré.
Les gardiens
Avec Harri Säteri, le HC Bienne est tombé sur le jackpot. Le gardien finlandais est l'assurance tous risques des Seelandais. Déjà excellent en saison régulière, il est encore monté d'un niveau depuis les séries éliminatoires. Genève n'est pas en reste dans cette catégorie. Et dire qu'avant les play-off, le nom du titulaire était une vraie question. Aujourd'hui, Robert Mayer est le No 1 incontesté. D'une belle fiabilité sur sa ligne, il est également précieux avec son jeu à la crosse. Il n'est toutefois pas autant capable de «voler des matches» que son vis-à-vis. Léger avantage à Bienne.
La défense
Oui, les noms d'Henrik Tömmernes ou Sami Vatanen sont probablement plus «ronflants» que ceux présents dans le vestiaire biennois. Et offensivement, je prends ces deux joueurs avant n'importe lequel des Seelandais bien qu'Alexander Yakovenko et Yannick Rathgeb soient doués. Mais le jeu défensif biennois est un rien plus fiable que celui du GSHC. Encore une fois, on parle là de détails. Mais Bienne peut s'appuyer sur une plus grande robustesse dans ses bases arrières. En saison régulière, le HCB a notamment concédé moins de buts escomptés que son opposant en finale. Léger avantage à Bienne.
Quelques statistiques pour comparer les deux équipes sur cette saison à 5 contre 5:
L'attaque
Si le HC Bienne a davantage de buts escomptés à 5 contre 5 que les Grenat en saison régulière (2,84 contre 2,73), ils n'en ont inscrit qu'un de plus à égalité numérique. Globalement, Genève est une équipe capable de produire plus de jeu et compte plus de profondeur offensive pour lui permettre de marquer sur plus ou moins n'importe quel shift. Comme pour la défense, les deux équipes sont proches dans ce compartiment également, mais une chose est sûre, on ne devrait pas s'ennuyer durant cette série finale. Avantage à Genève.
Situations spéciales
Durant toute la saison régulière, Genève a pu compter sur le meilleur jeu de puissance de la Ligue. Les Grenat ont terminé les 52 matches avec un taux de réussite de 28,14% avec un homme de plus sur la glace. Bienne, de son côté, a un pourcentage moins bon (22,15 %). Comme les Aigles peuvent compter sur un grand nombre d'individualités, ils ont davantage de situations spéciales à manœuvrer, d'où un plus grand nombre de buts: 47 contre 35.
Et au niveau du box play? C'est l'inverse. Bienne est meilleur que le GSHC avec 82,56% de réussite contre 78,21%. Les Biennois ont d'ailleurs capitulé sept fois de moins que Genève avec un homme de moins sur la glace. Égalité entre Genève et Bienne.
Les étrangers
Comme Bienne compte sur trois joueurs importés dans ses bases arrières (un gardien et deux défenseurs) contre deux défenseurs à Genève, la différence n'est pas forcément quantifiable en termes de buts ou de passes décisives. Mais les étrangers sont davantage dominants à Genève qu'à Bienne... surtout en saison régulière. Depuis le début des séries éliminatoires, Toni Rajala (7 buts), Jere Sallinen et Alexander Yakovenko (8 points) n'ont pas à rougir de leur prestation. Mais face à Sami Vatanen (10 points), Linus Omark (9 points), Valtteri Filppula (8 points), Teemu Hartikainen et Henrik Tömmernes (7 points), la balance penche d'un côté. Léger avantage à Genève.
Bilan
Si vous avez compté mes petits fanions, on arrive à 22,5 contre 22,0 en faveur de Genève. Besoin d'un argument supplémentaire pour vous dire que l'on va bien s'amuser durant cette finale? Je crois qu'on le tient. Vivement vendredi soir.