«C'est malade!»

Les réactions des Suisses après la qualification pour la finale

Grégory BeaudJournaliste Blick

«On est sortis comme contre l'Allemagne. On met les 2 goals, mais ensuite prend pénalité sur pénalité lors du 2e tiers, ce qui les a remis dans le match. À la fin, c'est de la survie. Tout le monde s'est jeté sur tous les pucks jusqu'à l'égalisation. On ne va pas se mentir, il y a eu un gros calme sur le banc. Mais on a su se remobiliser et aller rechercher de l'énergie. On devait encore tuer une pénalité. Tout le travail mental commence à payer sur ces quarts et demis. Mêmes lors des penalties, on prend le premier et on ne marque pas. Au lieu de se dire que ça s'acharne sur nous, on a su revenir.

Mon sentiment? C'est malade. Je suis tellement fier du parcours de l'équipe. Sur les derniers mois, on s'est fait chier dans la bouche quelques fois. Notamment lors de cette série de défaites. Mais ici, on montre à tout le monde qu'on a une bonne équipe.»

«Je savais que ce serait très intense. J'ai tout donné sur la glace. Comme jeudi contre l'Allemagne, c'était un effort d'équipe. On a bloqué un nombre extrême de tirs. C'est incroyable de voir une équipe tenir ensemble de la sorte. Tout le monde est investi.

Tous les petits trucs sont importants. Et tout le monde fait ça bien pour l'instant. Quand tu es fatigué et que tu vois sur le banc les gars qui te remotivent et te donnent de la bonne énergie, ça aide énormément. C'est un truc qu'on fait incroyablement bien cette année. 

Après l'égalisation, on a continué d'y croire. Depuis le début du tournoi, on a ce thème de rester dans le moment présent. On ne réfléchit pas trop loin devant ni trop en arrière. Je dois dire un grand bravo à toute l'équipe.»

«C'est incroyable! Leo (ndlr Genoni) a été extraordinaire ce soir. Durant tout le tournoi, on a gagné en équipe. Ce n'était pas parfait. Aucun doute là-dessus. Mais chacun s'est battu pour l'autre. L'expérience de 2018 pourrait nous aider en vue de cette finale. Ce sera hallucinant. L'atmosphère était déjà dingue lors du tour préliminaire. Et ce sera encore plus fou pour cette finale. J'ai hâte.»

«C'était un grand-huit ce soir. Les fans ont probablement transpiré à la maison devant leur télé (rires). Mais on a montré que les Suisses peuvent rester cools. En box-play, on a super bien joué. On ne leur a rien donné. Et Leo (ndlr Genoni) a été fantastique. Comme depuis le début du tournoi. Je ne sais pas quoi dire d'autre. Je suis très très content que nous soyons en finale. Que dire sur mon penalty? Je ne sais pas. Il est dedans, non? (rires)»

C'était pas rigolo d'être sur le banc des pénalités au moment de l'égalisation des Canadiens. Mais nous avons continué de nous battre malgré ça. Et je suis très satisfait que nous soyons en finale. Cette finale, on va tout donner pour gagner. Logiquement, les Tchèques vont faire pareil. Je me réjouis, l'atmosphère va être extrêmement cool.»

«Mes pieds me font un peu mal. Mais à part ça, tout va bien. On a gagné. On l'a fait, c'est ce qui compte (rires). Félicitations à l'équipe. Ils m'ont laissé qu'un minimum de tirs dangereux et cela permet de garder un peu d'énergie pour la finale. Ce 2-2 en fin de match est malheureux. J'aurais bien aimé qu'on plie ça en 60 minutes. Ce but, c'est un peu de la merde. Je m'excuse pour ce mot. Mais quand je fais le dernier arrêt, c'est un sentiment génial. C'était notre but de jouer dimanche soir contre les Tchèques. Ce sera un moment incroyable.»

«Après l'égalisation des Canadiens, je leur ai dit que ce serait encore plus cool de gagner en prolongation ou lors des tirs aux buts. Je tiens à adresser un immense coup de chapeau à mon équipe qui a réalisé une prestation fantastique ce soir. Défensivement, on n'a rien donné aux Canadiens durant une bonne partie du match. Et même après le 2-2 ou en prolongation, tout le monde est resté calme. Je n'ai jamais vu une équipe qui se bat autant et qui bloque absolument tous les tirs. Leo (ndlr Genoni) a été tellement fort. C'est beau et je crois qu'on l'a vraiment mérité.»