Commentaire de Grégory Beaud
Même en argent, la Suisse possède une génération dorée

Même battue en finale du Mondial par la Tchéquie, la Suisse doit savourer cette génération extraordinaire... et faire confiance à Patrick Fischer. Contre vents et marées.
Publié: 26.05.2024 à 23:00 heures
|
Dernière mise à jour: 27.05.2024 à 00:21 heures
Blick_Gregory_Beaud.png
Grégory BeaudJournaliste Blick

Une fois les larmes séchées, les internationaux suisses pourront se retourner sur cette aventure tchèque et constater l'excellence du parcours réalisé. L'équipe nationale était en mission et celle-ci a été menée avec un certain brio, même si, au final, c'est sur une défaite qu'elle s'est ponctuée. Mais si l'on se replace dans le contexte du début du tournoi, qui aurait pu parier sur une médaille lors de ce tournoi qui est l'un des plus relevés de ces quinze dernières années? Hors du vestiaire? Pas grand monde.

Ce d'autant plus que Patrick Fischer, sélectionneur depuis 2016, n'avait rarement été autant brassé avant même le coup d'envoi d'une compétition. Prolongé de manière anticipée jusqu'en 2026, le Zougois ne faisait de loin pas l'unanimité au sein de l'opinion populaire. Aujourd'hui, les succès de son équipe sont majoritairement imputés à la présence de Roman Josi, Kevin Fiala ou Nico Hischier. Certes, ce sont eux qui marquent les buts et permettent à cette sélection suisse de jouer à ce niveau.

Mais les stars sont fières de jouer pour Patrick Fischer. Dès que le coach les appelle, les meilleurs joueurs du pays sautent dans le premier avion pour venir sous les drapeaux. La venue de Kevin Fiala, tout juste devenu père, en est l'exemple le plus marquant. Patrick Fischer n'a pas découvert la pierre philosophale dans le sens où il n'a pas transformé le plomb en or. Par contre, le technicien a su polir la matière dorée dont il a hérité pour la faire briller. Et c'est déjà un accomplissement. 

Dimanche, il n'a finalement pas manqué grand-chose pour que le métal le plus précieux soit également au cou des internationaux suisses. Décorés d'une médaille d'argent, ils ont tous les droits d'être tristes, frustrés et en colère. Mais à Prague, cette génération dorée a prouvé que ce titre de meilleure équipe de l'histoire du hockey suisse n'est pas usurpé. Et Patrick Fischer a prouvé qu'il était bien l'homme de la situation.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la