Ils menaient 3-0!
Les Florida Panthers vont-ils s'effondrer pour de bon?

Jana Novotna, Greg Norman, les Atlanta Falcons et l'AC Milan ont quelque chose en commun: ils ont laissé échapper un titre qui leur était promis. Le même scénario attend-il cette nuit les Florida Panthers contre les Edmonton Oilers?
Publié: 24.06.2024 à 20:26 heures
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Stephan Roth

Dans la nuit de lundi à mardi, il n'y aura plus de si et de mais. La Stanley Cup aura un nouveau propriétaire.

Trois fois, le vénérable et massif trophée s'est déplacé dans la patinoire lors de cette série, prêt à être brandi par les Panthers. Mais les trois fois, les félins ont craqué contre les Edmonton Oilers, lesquels ont donc égalisé après avoir été menés 3-0 dans cette série finale!

Connor McDavid porte les Oliers

Dans notre pays, on sait qu'il est possible de gagner une finale au meilleur des sept manches en étant menés 3-0. En 2022, Zoug y est parvenu contre les Zurich Lions. En 107 ans d'histoire de la NHL, cela ne s'est cependant produit qu'une seule fois, en 1942, lorsque les Maple Leafs de Toronto avaient arraché un titre que l'on croyait acquis aux Red Wings de Detroit. Mais à l'époque, la NHL avait une toute autre dimension et ne comptait que sept équipes.

Les Florida Panthers et leur gardien Sergei Bobrovski n'ont pas trouvé le moyen de stopper Connor McDavid et les Edmonton Oilers et ont laissé filer une avance de 3-0 en finale de la Coupe Stanley.
Photo: keystone-sda.ch
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Les Oilers doivent ce retournement de situation en grande partie à la superstar Connor McDavid (27 ans). «Il nous a tout simplement porté sur ses épaules», explique le défenseur suédois Mattias Ekholm. «C'est le meilleur joueur du monde. C'est tout ce qu'on peut dire».

Un record de Wayne Gretzky déjà effacé

Avec 34 assists, il a dépassé l'ancien record des playoffs établi par la légende des Oilers Wayne «The Great One» Gretzky (31). Et seuls deux des plus grands ont marqué plus de points que Connor McDavid (42): Wayne Gretzky (47 et 43) et Mario Lemieux (44).

De ce point de vue, les Panthers pourraient se consoler en s'avouant vaincus par «McJesus», ou en tout cas trouver une bonne excuse à leur défaite. Ce serait une bien maigre consolation. Car lors des trois premiers matches, l'équipe de Paul Maurice avait fait forte impression et le gardien Sergei Bobrovski semblait presque invincible. Mais depuis le quatrième match, le Russe et les Panthers ont perdu leur magie.

Si les Panthers, qui disputent leurs matches à Sunrise au nord de Miami, perdent leur deuxième finale consécutive et restent sans titre (ils n'ont jamais remporté la Coupe Stanley), cet échec pourrait être considéré comme l'un des plus grands effondrements de l'histoire du sport.

Les larmes de Jana Novotna

De nombreux chapitres tragiques ont cependant déjà été écrits dans la catégorie peu glorieuse des titres manqués.

En tennis, la finale de Wimbledon 1993 est l'un des exemples les plus flagrants. A l'époque, Jana Novotna menait 4-1 dans le troisième set contre Steffi Graf et 40-30 sur son propre service lorsqu'elle a commis une double faute et a ensuite complètement perdu son sang-froid. La Tchèque n'a plus gagné un seul jeu et a commis trois doubles fautes sur le jeu de service suivant. Après son effondrement, Jana Novotna a pleuré sur les épaules de la duchesse de Kent.

Et chez les hommes? Lors de la finale de l'Open de France 1999, l'Ukrainien Andrei Medvedev a d'abord dominé et remporté les deux premiers sets 6-1 et 6-2, avant de perdre le fil et de laisser l'Américain Andre Agassi remporter les trois sets suivants. Son homonyme russe Daniil Medvedev a également connu un effondrement en finale de l'Open d'Australie 2022 contre Rafael Nadal après avoir mené 2-0 et s'est incliné après 5 heures et 24 minutes.

En football américain, le Super Bowl LI 2017 est entré dans l'histoire. Les Atlanta Falcons ont gâché une avance de 28-3 lors du troisième quart-temps et se sont inclinés 28-34 contre Tom Brady et les New England Patriots.

L'AC Milan, la Hongrie et dernièrement Botafogo

Les fans de golf se souviendront sans doute surtout de Greg Norman. En 1996, l'Australien a abordé le dernier tour du Masters avec six coups d'avance et a dû s'incliner face à Nick Faldo.

En football, la finale de la Ligue des champions à Istanbul en 2005 reste gravée dans les mémoires, lorsque Milan menait 3-0 à la pause contre Liverpool avant de s'incliner aux tirs au but.

Un demi-siècle plus tôt, le «miracle de Berne» s'est produit lorsque le favori hongrois - invaincu pendant 31 matches consécutifs - menait 2-0 après 8 minutes contre l'Allemagne en finale de la Coupe du monde 1954 avant de s'incliner 2-3. Lors du match de groupe, les Magyars avaient encore balayé les Allemands 8-3.

L'effondrement de Botafogo est lui tout frais. L'année dernière, l'équipe de Rio de Janeiro était sur le point de remporter son premier titre de champion depuis 1995, elle était en tête du classement avec 14 points d'avance, avant de ne récolter que six points lors des onze derniers matches et de glisser à la sixième place. Le titre est revenu à Palmeiras. L'équipe de São Paulo s'est ouverte le chemin du titre en remportant la confrontation directe 4-3... alors que Botafogo menait 3-0!

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